Tereos supporté par ses filiales

« C’est grâce aux résultats exceptionnels au Brésil que Tereos enregistre une progression de son résultat net consolidé (avant complément de prix) à 211 millions d’euros contre 112 millions d’euros pour l’exercice 2005-2006 », a souligné le président du directoire Philippe Duval. Il s’exprimait le 3 mars à la veille de l’assemblée générale du groupe. L’effet positif du Brésil s’explique par les plus values de cession des titres Cosan et des conséquences de l’introduction en bourse de la filiale Guarani. Côté chiffre d’affaires consolidé, il progresse de 4 % à 2 378 millions d’euros, l’Ebitda, avant complément de prix, régressant de 293 à 266 millions d’euros. « L’insuffisance des prix de vente du fait des retards dans la réforme du règlement sucre expliquent la baisse des résultats de Tereos France », précise le président du conseil de surveillance, Thierry Lecomte. Tereos France a aussi mis en place un plan d’abandon dans le cadre de la réforme du règlement sucre européen. (…) J.-F.C.

(…) 3000 planteurs vont abandonner

« Pour assainir le marché afin de restaurer la compétitivité du sucre en France, nous avons proposés aux coopérateurs un plan d’abandon à hauteur de 20 % des quotas sucre », indique Philippe Duval. Plus de 3 000 planteurs, sur les 16 100 que compte Tereos, ont annoncé leur intention de cesser la culture de betterave. Ceux qui continueront bénéficieront au final d’une réduction du quota sucre d’environ 11 %. Le tonnage moyen par planteur passe de 810 à 1 000 tonnes, soit 12 ha de surface pour un rendement de 82 t/ha à 16 %.

Dans le domaine de la transformation des céréales, Tereos souligne la progression de sa filiale amidonnière Syral, due notamment à l’acquisition de cinq usines Talfie, et la montée en puissance de l’éthanolerie de Lillebonne.

Si Thierry Lecomte reconnaît que Tereos France a été supportée par ses filiales, il estime que l’abandon des quotas et l’assainissement du marché européen permettront d’améliorer la situation du groupe.