Terre Atlantique choisit la vente… sereinement
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Entre conseil et vente, Terre Atlantique a choisi… sans hésiter. Christian Cordonnier, le directeur général, nous explique pourquoi la distribution des produits phytos reste incontournable pour sa coopérative.
« Nous conservons la distribution des produits phytosanitaires et de biocontrôle, confie Christian Cordonnier, le directeur général de Terre Atlantique. Au sein du conseil d’administration, il n’y a pas eu de débat. Pas question de faire évoluer l’objectif premier de notre coopérative : déployer les outils et les moyens pour aider nos adhérents à produire. Les produits phytos font partie de ces solutions mises à leur disposition. » Chez Terre Atlantique, la distribution des phytos s’opère dans les différents sites de collecte : « un maillage et une logistique établis pour éviter toute rupture. Se priver de l’acte de distribution, c’était risquer de provoquer une rupture dans la chaine d’approvisionnement de ces spécialités auprès de nos adhérents ».
Assurer aussi le service après-vente !
Où s’arrêtera le conseil ? Christian Cordonnier rappelle que « l’acte de vente s’accompagne d’une obligation légale d’informations sur le produit distribué : à quoi sert-il, comment l’utiliser, quand, à quelle dose… Nous avons aussi une obligation de « service après-vente ». Si un agriculteur nous appelle, en cours de campagne, pour avoir une précision sur l’utilisation de ce produit, nous devons lui donner. En revanche, ce qui est désormais interdit, c’est de donner par écrit un conseil spécifique à la parcelle. Quant à la mise en place et à la diffusion de solutions alternatives, à la promotion des CEPP, nous le faisons déjà ! Nous continuerons à le faire, à condition que ces outils aient un sens et soient économiquement rentables pour l’agriculteur. »
Quid de la diffusion technique ?
Seul bémol pointé par Christian Cordonnier sur la mise en place de la séparation du conseil et de la vente : « nous avons besoin d’éclaircissement sur le « comment écrire l’information technique et agronomique globale à diffuser aux adhérents » ? Et ce, pour être en conformité avec la réglementation, précise-t-il. Sur ce point, les premiers audits nous permettront sûrement d’affiner notre interprétation des textes. »