Terre Atlantique mise sur les filières : pourquoi pas les plantes à parfum ?
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Avec un tonnage collecté de 345 000 tonnes, la récolte 2018 est « à oublier », confiait Christian Cordonnier, directeur général de TERRE ATLANTIQUE, lors de l’assemblée générale de la coopérative, le 27 novembre à Niort. « Heureusement que la qualité était au rendez-vous car au final, nous avons réussi à bien valoriser nos productions notamment celles déployées au sein des filières qualité : en moyenne à 188 €/t contre 174 €/t en 2017 pour les sept productions principales de la coop. » La récolte 2019 devrait, avec ses 400 000 t, faire partie des plus beaux résultats de la coopérative, notamment en blé. Un enthousiasme entaché par les conditions climatiques de cet automne : « tous les maïs ne sont pas encore récoltés et 30 % des blés restent encore à semer, précise le directeur. Même si dans notre région, les blés peuvent être semés jusqu’au 15 décembre, une partie de la sole devrait être reportée sur des cultures de printemps. »
Se projeter en 2025/2030
Alors que le conseil d’administration va, dès le mois de janvier, plancher sur le projet Terre Atlantique 2025/2030, sans trop en dévoiler, Christian Cordonnier a confié que les productions en filières devraient continuer à se développer. « Elles atteignent déjà 100 000 tonnes, pour une valorisation de 500 000 €, précise-t-il. Après les blés meuniers (40 % des blés collectés), le sorgho blanc pour l’oisellerie, le sorgho roux pour l’alimentation animale, les lins bleu blanc cœur, les pois amidonniers et les orges de brasserie, la coopérative étudie la possibilité de produire des plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Amandine Lefebvre a d’ailleurs rejoint l’équipe en octobre pour piloter cette activité. « L’enjeu est d’identifier les potentialités à l’échelle locale pour créer de la valeur ajoutée chez nos adhérents. Et d’aller sur des créneaux où ne sont pas nos voisins », souligne-t-il.
Vente et accompagnement des adhérents
Dans son rapport moral, Jean-Yves Moizant, le président, n’a pas été tendre avec la loi Egalim. « Ce que je retiens des Egalim ? Tout ce qui est positif pour l’agriculteur est inapplicable. Tout ce qui est négatif va s’appliquer ! ». Le directeur et le président ont confié que Terre Atlantique continuerait à assurer la vente des produits phytosanitaires et à accompagner leurs adhérents sur l’ensemble de leurs besoins tout au long du cycle de production. Deux tâches qui font partie de leurs missions de coopérative agricole. Donc, pas question de choisir.
Les chiffres de Terre Atlantique pour 2018/19
- Chiffre d’affaires de 116 M€ (+ 5M€ en un an) : 73 M€ vente céréales, 30 M€ appro et 13 M€ production de semences
- Résultat net de 856 000 €, contre 574 000 en 2017/18.
- Belle performance de l’activité jardin, à 5,6 M€ (+0,05 M€), réalisée via les 5 magasins Gamm Vert.