Terre d’Alliances veut soigner la proximité avec ses adhérents
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La perspective d’une future fusion avec la Dauphinoise (cf autre article dans cette lettre) n’empêche pas TERRE D’ALLIANCES d’avancer ! L’assemblée générale de la coopérative s’est tenue le 24 janvier : l’occasion d’un vaste tour d’horizon pour la structure, sur lequel est revenu Mathieu Staub, directeur général, le lendemain lors d’un point presse.
La proximité comme mot d’ordre
Terre d’Alliances se met en ordre de marche pour entrer dans un cadre stratégique résumé en trois mots : écoute-réactivité-proximité. Le lancement d’une plateforme téléphonique, Filéo. Un seul numéro pour répondre à toutes les questions des adhérents, quelque soit le domaine. Depuis début janvier, trois standardistes spécifiquement formées répondent aux appels. Le territoire de la coopérative est désormais découpé en trois zones, avec chacune son responsable, pour une approche plus locale. Dans le même esprit, mais au niveau des élus, l’AG a validé le fait de passer de 5 à 8 sections en 2019.
Attentif aux attentes sociétales
La coopérative se prépare au « sans glyphosate ». Un groupe de travail dédié réalise des expérimentations dans ce sens. Certaines offres sont déjà proposées, comme les semences de colza et de vesce, pour un semis sous couvert limitant les besoins en herbicides. Terre d’Alliances est passée au « zéro insecticide chimique » dans ses silos, utilisant désormais une solution naturelle homologuée en bio. Avec un silo dédié, et désormais 83 adhérents convertis, contre 18 il y a trois ans, le bio n’est pas oublié. Enfin, depuis l’automne 2017, la coopérative a recruté un conseiller en énergies renouvelables (méthanisation et photovoltaïque).
Capter les filières à forte valeur ajoutée
La signature « 100 % local », pour le pain, est déployée dans 14 boulangeries. « C’est encore marginal en termes de volume, mais nous voulons mobiliser d’autres meuniers pour développer le concept », explique Mathieu Staub. Une démarche révélatrice de la volonté de la coop de travailler davantage les filières à forte valeur ajoutée. Si Mathieu Staub estime que Terre d’Alliances « a pris un peu de retard », il compte sur 2019 pour accélérer de ce côté-là. Avec 10 000 ha sous cahier des charges de qualité, la dynamique est davantage enclenchée en productions végétales. La fusion avec la Dauphinoise doit aussi permettre d’avancer sur cet aspect.
Séparation vente/conseil : rien n’est tranché
Concernant la séparation des activités de conseil et de vente des produits phyto, Mathieu Staub se veut rassurant. « Si le calendrier reste flou, les dates évoquées pour son application, soit 2020, avec possibilité d’asseoir la transition jusqu’à 2022, nous laissent du temps. Nous avons préparé plusieurs scénarios pour être prêt le plus tôt possible quand les modalités seront clairement définies. » Le choix d’une activité à conserver n’est pas tranché. Mathieu Staub rappelle que Terre d’Alliances possède les seuls lieux de stockage Ceveso de la zone : même s’il fallait arrêter la vente, une location de ces sites à d’autres vendeurs serait possible. Le DG rappelle également que la coopérative a, jusqu’en 2010, vécu sans l’activité appro…
Les chiffres de Terre d’Alliances en 2017/18 :
- Chiffre d’affaires de la coopérative : 141,1 M€ (+ 7 %)
- Chiffre d’affaires du groupe : 194,1 M€
- 606 716 tonnes de collecte
- 2245 adhérents actifs