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Terrena dévoile son étude sur le miel de tournesol

Le | Cooperatives-negoces

Déterminer si des variétés de tournesol sont plus attractives pour les abeilles, et si cela a un impact sur la production de miel. Tel était l’objectif du projet ApiTour, conduit entre 2017 et 2019 par la coopérative Terrena, en collaboration avec la coopérative des apiculteurs de l’Ouest, Terres Inovia et l’institut technique de l’abeille (Itsap). Les résultats de ces travaux, financés à 40 % par la région Pays de la Loire, ont été présentés le 10 décembre.

Peu d’informations sont disponibles au sujet de l’attractivité des variétés de tournesol. « Nous avions des retours d’apiculteurs nous disant que le tournesol n’était pas une bonne culture pour les abeilles, qu’il y avait des baisses de productivité, rappelle Hubert Brunet, expert cultures et filières oléagineux chez Terrena. Nous avons décidé d’étudier cela de plus près. »

Des résultats surprenants

Une première étape consistait à compter les abeilles sur 12 variétés testées, semées chacune à trois endroits différents au milieu d’une parcelle de tournesol. Vingt ruches ont été positionnées en bords de champ. Ces premiers travaux ont permis de confirmer des écarts d’attractivité. Suite à ces premiers résultats, l’impact sur la production de miel a été mesurée. Pour cela, deux secteurs distants ont été semés avec une variété attractive pour l’un, une variété moins attractive pour l’autre.

Les résultats sont inattendus, de l’aveu d’Hubert Brunet : « Nous n’avons pas constaté d’écart dans la production de miel, entre ces deux secteurs. » Autrement dit, l’attractivité d’une variété de tournesol et la production de miel en découlant ne sont pas corrélées. Des résultats qui s’appliquent également pour les variétés tolérantes aux herbicides.

Un temps d’échange privilégié

«  Nous confirmons que certains variétés sont plus attractives, mais nous ne pouvons pas faire de promesse sur le niveau de production de miel », résume Hubert Brunet. Le seul facteur explicatif sûr, au sujet des variations de production de miel, concerne, non pas la variété, mais le stress éprouvé par le tournesol. Des travaux sont donc encore nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes ayant un impact sur les niveaux de production de miel. Hubert Brunet salue néanmoins l’aspect collaboratif du projet. « Nous avons pu mener de bons échanges entre agriculteurs, apiculteurs et instituts techniques, c’est important ! »