Terrena investit pour verdir les déplacements de ses salariés
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Terrena propose, depuis le mois de mai, à ses salariés d’Ancenis, de Nantes, Angers et Laval une plateforme de covoiturage, via l’application Klaxit, pour agir en faveur de la « mobilité douce ». Si l’idée séduit, dans les faits, le nombre de participants reste encore faible. Le groupe souhaite renforcer la communication en interne pour séduire de nouveaux usagers et verdir les trajets domicile-travail.
« Le covoiturage spontané existe mais il reste assez limité et restreint au périmètre de l’entreprise, explique d’entrée Quentin Péteul, responsable des affaires sociales au sein de Terrena. Voilà pourquoi nous avons souhaité passer à la vitesse supérieure en rejoignant la plateforme de covoiturage Klaxit. L’inscription sur l’application est rapide, le principe est simple. Cette application met en relation des salariés de différentes entreprises sur un même territoire et permet donc d’élargir le champ des recherches. Alors que les conducteurs perçoivent une indemnité, les passagers, eux, voyagent gratuitement. Ils bénéficient même, en cas de problème de dernière minute avec leur chauffeur, d’une assurance « retour » via un taxi ou un VTC gratuit. »
S’adapter aux modes de transport qui desservent chaque site
« Localement, les politiques de mobilité et de désengorgement des centres villes menées par les collectivités territoriales favorisent les initiatives des entreprises, soucieuses de proposer une alternative de transport à leurs salariés pour le trajet domicile-travail, précise-t-il. Trois grandes agglomérations de notre territoire (Angers, Laval et Nantes) soutiennent le développement du covoiturage et travaillent avec le même opérateur Klaxit. À Ancenis, siège du groupe qui accueille près de 400 salariés, aucun maillage de ce type n’était en place. Terrena a donc décidé de prendre à sa charge le développement d’un programme d’initiation au covoiturage avec Klaxit. Après trois mois de test, un contrat d’un an vient d’être signé avec Klaxit. »
À chacun sa motivation
Rejoindre une plateforme de covoiturage revêt des enjeux différents : économique, écologique, social… Après trois mois de test sur le site d’Ancenis, une cinquantaine de salariés se sont inscrits. « C’est un réel changement de fonctionnement, concède Quentin Péteul. Il faut accepter de perdre un peu de liberté que l’on a en tant qu’« autosoliste ». Ce premier bilan est encourageant mais nous devons poursuivre la communication en interne. Plus le nombre d’inscrits sera important, plus l’offre de covoiturage sera dense et apportera une réponse aux besoins des salariés. »
Ne pas culpabiliser ceux qui ne peuvent pas participer
« Beaucoup de nos salariés habitent en zone rurale, loin de leur lieu de travail. Pour eux, la voiture reste souvent la seule solution pour se déplacer, reconnaît-il. L’idée n’est donc pas de les culpabiliser quant à l’impact de leur mobilité mais de continuer de diversifier l’offre de transports alternatifs à la voiture individuelle. » Ainsi, depuis 2018, Terrena soutient également les cyclistes, grâce à l’indemnité kilométrique de 0,25 ct/km sur le trajet domicile-travail, avec un plafond de 250 € par an. En 2021, 60 personnes en ont bénéficié. Certains salariés combinent ainsi train et vélo.
Trouver l’équilibre entre les différentes solutions de mobilité
Depuis le confinement, Terrena a choisi de maintenir la possibilité à ses salariés dont le poste le permet (soit 10 à 15 % des employés), de télétravailler jusqu’à deux jours par semaine : une solution qui limite les distances parcourues mais qui, en nombre de trajets, réduit l’offre sur Klaxit ! Trouver l’équilibre entre les différentes solutions de mobilité n’est pas simple mais nous y travaillons, site par site, en tenant compte, pour chacun, de la proximité des gares, des arrêts de bus, de tram, des pistes cyclables… Le territoire de la coopérative est large avec des voies d’accès très différentes selon les sites. Il est capital de s’intéresser à chaque situation. »