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Top départ du groupe les « Bottées » de Cavac

Le | Cooperatives-negoces

Le 30 juin s’est déroulée la première rencontre des Bottées de Cavac. Un groupe d’agricultrices souhaitant partager leur quotidien… et bien plus. Et si ces échanges motivaient certaines d’entre elles à s’investir davantage dans les instances de la coopérative ? L’idée a été évoquée.

Top départ du groupe les « Bottées » de Cavac
Top départ du groupe les « Bottées » de Cavac

Créer du lien, ne pas se sentir seule, échanger sur son quotidien, faire bouger les lignes pour à terme, féminiser les instances de la coopérative… Chacune des Bottées est venue avec ses propres motivations pour cette première rencontre. Le rendez-vous était donné au Logis de Réputé, à Ste Cécile dans le bocage vendéen. À l’initiative du projet, Lucie Mainard, l’une des trois femmes siégeant au conseil d’administration de Cavac.

À l’initiative du projet, une agriculture récompensée par la Région

Bien connue des réseaux sociaux, notamment au travers de son compte twitter les jolies rousses, Lucie éleveuse de poules pondeuses en Vendée, a récemment reçu le trophée Joséphine, décerné par le Conseil régional pour « mettre en lumière des femmes inspirantes, des femmes qui osent », explique Lydie Bernard, agricultrice et vice-présidente du Conseil régional, invitée pour l’occasion. « Un prix, cela fait toujours plaisir, mais je souhaitais lui donner une continuité qui ait du sens, confie Lucie Mainard. J’ai donc proposé au Conseil d’administration et à la direction de Cavac l’idée de créer ce groupe de femmes ». Après avoir envoyé plus de 1500 mails, une quinzaine d’adhérentes de la coopérative a répondu à l’appel.

Motiver davantage de femmes à rejoindre le conseil d’administration

« L’objectif est désormais de mieux se connaitre, de construire ensemble les thématiques de nos futures rencontres, trois ou quatre par an, présente d’entrée Lucie. L’idée est de partager, d’être à votre écoute. » La première soirée fut donc consacrée aux présentations. Chacune a pu évoquer ses différents engagements, dans le monde agricole mais aussi associatif, son parcours, ses attentes vis-à-vis de ce groupe. Chrystèle Amiaud, éleveuse de porcs et administratrice de la coopérative depuis près de 20 ans, a confié son souhait « de motiver davantage de femmes à rejoindre les instances. Mais pas uniquement parce que vous êtes des femmes ! Mais bien parce que vous avez des idées à partager, que vous en êtes capables et surtout, que vous en avez envie. C’est à vous de créer les opportunités, de vous faire connaître. »

S’engager : du temps mais surtout de l’envie

Toutes ont évoqué le manque de temps et parfois le manque de reconnaissance de leur statut au sein de la profession. « S’engager, c’est oser, explique Lydie Bernard qui, installée depuis 1984, multiplie les responsabilités dans le monde agricole, politique et sportif (1). La question première ne doit pas être, ai-je le temps ? Mais qu’est ce que je viens chercher en m’engageant ? Se donner des challenges participe aussi à enrichir son quotidien. Et puis, il n’y a pas de petits engagements, rassure-t-elle. Donner du temps pour le collectif, quel que soit le domaine, est vraiment très riche. Sortir de sa zone de confort peut effectivement faire peur. Mais ne pas défendre ses idées, c’est donner aux autres l’occasion de décider à sa place. »

Les Bottées ont prévu de se retrouver à l’automne, au siège de Cavac à la Roche-sur-Yon pour découvrir l’entreprise de l’intérieur. Certaines agricultrices ont en effet reconnu qu’elle ne connaissait pas bien le fonctionnement de leur coopérative.

(1) Ancienne joueuse de basket au niveau national, Lydie Bernard continue, malgré son engagement politique et la conduite de son exploitation avec sa sœur et son neveu, de coacher, au niveau régional, une équipe masculine de basketteurs dans son club du Smash.