Tour de plaine - Pluies et blés mûrs : quel impact sur la qualité ?
Le | Cooperatives-negoces
« L'impact des fortes pluies tombées fin juin nous pose question dans les régions où les blés étaient arrivés à maturité, confie Jean-Paul Bordes, directeur de la recherche et du développement chez Arvalis. Une humidité persistante sur les épis, combinée à des températures froides, peut dégrader l'amidon du grain, avec comme conséquence une diminution du temps de chute de Hagberg et une possible germination. Certes, nous ne sommes pas dans la situation catastrophique de l'année 2014, mais nous restons très attentifs d'autant que les blés affichent en moyenne une dizaine de jours d'avance ». Pour les blés des régions au nord de la Loire, pas encore matures, le climat de la semaine passée, et notamment les températures plus fraîches, peut, à l'inverse, avoir un effet bénéfique sur les cultures. « Au final, nous devrions avoir des parcelles, en rendement et qualité, très hétérogènes d'une région à l'autre », complète-t-il. Une hétérogénéité construite, depuis le printemps, avec une succession de phénomènes climatiques extrêmes plus ou moins impactant selon la région, la variété et le type de sol. Jean-Paul Bordes confirme qu'à l'échelle de la France, les orges d'hiver s'en sortent plutôt bien, « elles qui étaient arrivées à maturité avant le coup de chaud. » Les pluies de la semaine passée et le retour à des températures de saison ont été très appréciées des cultures de printemps, maïs, tournesol et sorgho en tête.