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Tour de plaine version « choix de la vente » chez Cavac

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Depuis plusieurs semaines, les tours de plaine s’enchaînent pour Teddy Bourieau, CTC chez Cavac. Le choix de la vente a fait évoluer les échanges avec les agriculteurs. La présentation de la gamme, en morte saison, est désormais plus approfondie : sur le contenu mais aussi sur le volet réglementaire. Sur le terrain, l’observation et l’évaluation de la pression maladies restent au cœur des discussions mais plus question de parler de produits ou de doses. Chacun prend ses marques.

Tour de plaine version « choix de la vente » chez Cavac
Tour de plaine version « choix de la vente » chez Cavac

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Tour de plaine version « choix de la vente » chez Cavac - © D.R.
Tour de plaine version « choix de la vente » chez Cavac - © D.R.

« Désormais, les agriculteurs ont encore plus besoin de mon expertise, à des moments clés des cycles de production. Je trouve que cela valorise mon métier », confie Teddy Bourieau, CTC chez Cavac,.[/caption]

Le tour de plaine était calé ce mercredi matin à Mouchamps, dans le bocage vendéen, au Gaec Arc-en-Ciel. L’occasion, pour Teddy Bourieau, conseiller technico-commercial (CTC) chez Cavac, d’arpenter les parcelles de blé de Nicolas Grelier. « Aujourd’hui, même si quelques taches de septorioses et de jaunisse sont déjà visibles, l’observation cible principalement le piétin verse, explique le technicien. Les kits piétins, réalisés il y a une dizaine de jours, révèlent un risque réel ». Quelques décorticages de pieds de blés plus loin, le verdict se confirme. « La maladie progresse ». Et de rappeler à Nicolas Grelier : « ta variété de blé Oregrain est sensible au piétin verse. Si aucune protection n’est apportée, la perte peut atteindre 21 q/ha. Saches que si tu décides de traiter, tes blés sont au stade idéal et que tu peux associer ton anti-piétin à un engrais foliaire car les plantes « patinent » un peu dans cette parcelle ». Pour le CTC, l’information sur ce potentiel traitement s’arrêtera là. « Cavac a fait le choix de la vente, rappelle-t-il. Plus question pour nous de prodiguer un conseil à la parcelle en mentionnant un produit ou une dose. Cette décision est désormais du ressort de l’agriculteur ».

Une évolution qui pose question

En interne, Teddy Bourieau a participé à plusieurs réunions d’étape pour suivre l’évolution du dossier. Cette année, en morte saison, il est passé dans les 95 exploitations qu’il suit. « Ce temps d’échange a été un peu plus long que les autres années, reconnaît-il. J’ai dû leur expliquer ce qui allait changer. Dans l’ensemble, cela a été plutôt bien perçu, même s’ils se posent encore des questions sur l’intérêt des conseils stratégiques et surtout, vers qui ils vont devoir se tourner pour les recevoir. Dans le secteur, les agriculteurs sont assez techniques et déjà autonomes sur le choix de leurs programmes. Quelques-uns ont l’impression de faire marche arrière, en se privant d’un conseil de leur coopérative qu’ils considéraient comme acquis. »

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Tour de plaine version « choix de la vente » chez Cavac - © D.R.
Tour de plaine version « choix de la vente » chez Cavac - © D.R.

Nicolas Grelier, agriculteur, n’a pas hésité à prendre le « Pack agro » proposé par Cavac. Parmi les offres, le book technique où est rassemblée toute la gamme de produits.[/caption]

Le prix des phytos, en baisse de 10 à 15 %

Si la stratégie de la Cavac a été de diminuer de 10 à 15 % le prix des produits phytos, l’enjeu était aussi de proposer un nouvel accompagnement de ses adhérents via notamment le Pack Agro. « Cette offre regroupe la reprise des produits en cas de non-utilisation et l’accès, en version numérique, à notre book technique, la bible du CTC, précise-t-il. Ce document, propre à Cavac, rassemble pour chaque culture et chaque cible, tous les leviers agronomiques possibles à mettre en place et, si besoin, tous les produits disponibles au sein de notre gamme, les doses homologuées, les doses moyennes d’application, les résultats d’essais… Les produits compatibles avec les cahiers des charges de nos filières qualité, sous contrat, y sont même précisés ». Pour Nicolas Grelier aussi, ce book fait référence. « Actualisé jour après jour, il nous permet d’accéder à toutes les informations dont nous avons besoin ».

Valoriser l’expertise du CTC

Ce changement de pratiques, Teddy Bourieau l’appréhendait un peu « car il touche le cœur de notre métier, confie-t-il. Aujourd’hui, nous devons être encore plus présent, plus réactif quand un agriculteur nous demande de venir observer sa parcelle. Les agriculteurs ont besoin de notre expertise à des moments clés ! Loin de réduire les échanges, ceux-ci sont renforcés et deviennent encore plus techniques. Une vraie reconnaissance de notre fonction au final. Cela me plaît. »