Triskalia veut devenir un leader de l’agroécologie pour les légumes surgelés
Le | Cooperatives-negoces
L’organisation de producteurs de légumes de Triskalia, qui regroupe 600 agriculteurs, a obtenu le 15 juillet la certification environnementale de niveau deux. La coopérative bretonne organisait le 5 septembre 2019 une conférence à Cleguerec, dans le Morbihan, pour célébrer cette reconnaissance de l’évolution des pratiques amorcées depuis plusieurs années.
Une suite d’Agri Confiance
Les maraichers produisent des pois, haricots, épinards, choux-fleurs ou encore brocolis à destination de la surgélation par le biais de la filiale Gelagri et de la marque Paysan breton. La filière disposait déjà de la certification NF V01-007 pour la démarche Agri-Confiance.
L’objectif premier est de réduire l’usage des pesticides de synthèse par le biocontrôle, la sélection variétale, la diffusion de produits homologués en bio et les nouvelles technologies, indique la société. Elle avance des résultats concrets en épinards : plus de la moitié des surfaces sont exemptes de protection fongicide, grâce notamment à des variétés résistantes au mildiou, et le piégeage d’insectes a permis de limiter à 6 % des surfaces en 2018 le recours à un insecticide.
« Ce n’est pas une course à la HVE »
Quid des ambitions sur le niveau trois, soit la Haute valeur environnementale ? « C’est une approche très complexe pour des exploitations en polyculture-élevage, car elle couvre tous les ateliers, explique Pascal Subtil, responsable média à Triskalia. Il ne s’agit pas d’une course à la HVE. Notre souhait principal est plutôt de pouvoir encore mieux valoriser le niveau deux et de continuer à progresser dans les pratiques et l’expertise sur nos cultures. Nous sommes très en avance sur nos concurrents français et étrangers : nous voulons être les leaders de l’agroécologie pour la production de légumes surgelés. »
Au-delà des pesticides
La démarche environnementale ne s’arrête pas aux pesticides : les formations à l’écoconduite ont permis de réduire de 17 % en cinq ans la consommation de gazole, près de 40 % des producteurs accueillent des ruches et expérimentent l’intérêt des bandes fleuries, l’ensemble des déchets végétaux générés à l’usine de Gelagri sont recyclés notamment par le développement de la méthanisation.