Référence agro

Un exercice record et des investissements pour Top Semence

Le | Cooperatives-negoces

Un peu moins d’un an après avoir accueilli la Dauphinoise dans ses rangs, Top Semence clôt une campagne de printemps record. Si la crise du Covid laissera malgré tout des traces, le producteur de semences poursuit sa dynamique, avec notamment des investissements à venir dans son outil industriel.

Un exercice record et des investissements pour Top Semence
Un exercice record et des investissements pour Top Semence

L’année 2020 marque un double anniversaire pour TOP SEMENCE : les 70 ans de l’entreprise, et la première année d’exercice commun avec la Dauphinoise. Crise oblige, l’heure n’est pas à la fête. Et pourtant, le producteur de semences a enregistré une campagne d’automne record avec 950 000 doses conditionnées et livrées aux clients, soit 41 % de plus en un an. « Les synergies identifiées avec la Dauphinoise, en matière de territoire et d’outils, se sont confirmées. Les demandes des semenciers en prestations ont fortement augmenté. Cela s’explique par plusieurs facteurs : les synergies générées par le rapprochement avec la Dauphinoise, un marché porteur, notamment en maïs, ainsi que la demande pour certains produits de traitement de semences, pour lesquels notre usine de la Côte Saint-André, dans l’Isère, est l’une des rares en France à disposer des outils adaptés », se félicite Didier Nury, le directeur général de Top Semence.

Forte anticipation de la crise du Covid

La crise du Covid et le confinement qui en a découlé sont toutefois venus jouer les trouble-fête en fin de campagne. Heureusement, l’entreprise avait senti le vent tourner très tôt. Dès le 9 mars, soit plus d’une semaine avant l’annonce du confinement, Top Semence a mis en place du télétravail pour réduire le flux de personnes dans ses locaux. « Nous avons sensibilisé rapidement nos salariés, et la transition vers le confinement au 16 mars s’est finalement réalisé progressivement. Nous avons terminé nos livraisons et décidé d’arrêter la campagne de conditionnement, même si habituellement, nous enregistrons toujours des demandes de réappros sur avril ou mai. Tant pis, nous avons déjà réalisé une belle campagne ! », souligne le dirigeant. Comme pour les autres secteurs d’activité, cette crise se traduit par un coût supplémentaire, encore difficile à chiffrer, « mais il y en aura un ».

Moderniser le site de production historique

Malgré cela, Didier Nury reste tourné vers l’avenir. L’entreprise a construit un schéma industriel qu’elle mettra en œuvre dans les deux ou trois prochaines années. Il concerne entre autres la modernisation de son second site de production, celui de la Batie-Rolland, dans la Drôme. « Nous allons améliorer le flux et le spécialiser sur des petites séries de semences », explique Didier Nury.

L’entreprise devrait aussi se doter d’une chaîne « zéro résidus », dédié à l’agriculture biologique, un marché en fort développement et qui représente aujourd’hui environ 1000 ha des 14 000 ha de Top Semence. Enfin, l’entreprise a créé il y a un an un département « filière », regroupant une demi-douzaine de personnes. Leur mission consiste à développer commercialement des marchés comme le pois chiche ou les céréales en circuit long, mais aussi à mener l’expérimentation sur de nouvelles espèces comme la lentille.