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Un premier bilan encourageant pour Exelience

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Exelience, l’union de coopératives dédiée à la production de semences, termine son deuxième exercice. L’occasion pour Étienne Regost, son directeur général, de faire le point sur la structuration des outils, des équipes, les performances de production et évoquer les projets, notamment en termes de diversification des espèces travaillées.

Un premier bilan encourageant pour Exelience
Un premier bilan encourageant pour Exelience

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Un premier bilan encourageant pour Exelience - © D.R.
Un premier bilan encourageant pour Exelience - © D.R.

L’harmonisation des process et des méthodes de travail au sein des trois usines a, selon Etienne Regost, directeur général d’Exelience, permis d’augmenter la productivité de « 10 à 15 % ».[/caption]

Créée en février 2019 autour de cinq partenaires (1), l’union Exelience se porte bien. « Nous terminons notre deuxième exercice et avec lui, la structuration des outils et des équipes, explique Étienne Regost, le directeur général. L’enjeu de ces derniers mois : ajuster le process, harmoniser les méthodes de travail au sein des trois sites, accompagner les équipes, traquer et corriger les potentiels dysfonctionnements, etc. Résultat : les ratios de production ont été améliorés de 10 à 15 %. Sur le site de notre nouvelle usine, à Avesnes-lès-Bapaume, la production est ainsi passée de 41 000 à 45 500 tonnes. »

Spécialisation des outils, des équipes

Chacune des trois usines a été spécialisée, « avec l’objectif d’élargir la gamme d’espèces travaillées, poursuit-il. Ainsi, le site d’Avesnes-lès-Bapaume (62) accueille, en plus des céréales « classiques », les semences de vesce et d’avoine rude. Depuis le mois de février, une ligne de production dédiée au lin a été installée à Val de Scie (76). Quant à l’usine de Vernouillet, dans l’Eure, elle traite également l’épeautre et les semences bio, avec en préparation une ligne de triage dédiée. Ces évolutions se sont accompagnées d’une spécialisation des équipes, avec des formations adéquates. »

Ne fermer la porte à aucun dossier

Si les céréales et les protéagineux représentent les principales espèces travaillées chez Exelience, Étienne Regost confie également regarder de nouvelles cultures pour les Cive, les Cipan ou les couverts végétaux. « De nombreux méthaniseurs sont en construction autour de nos usines : nous devons pouvoir répondre à la demande, précise-t-il. Certes, nous ne pourrons pas tout faire mais nous ne fermons la porte à aucun dossier ! Nous étudions également l’intérêt de biosolutions associées aux semences : nous y sommes favorables si les atouts promis sont au rendez-vous. Nous avons d’ailleurs recruté un ingénieur en alternance pour faire un premier tri dans une offre très large. Les modèles de production vont, à n’en pas douter, évoluer. Nous avons un rôle à jouer. »

70 % en circuit-court

Avec un chiffre d’affaires de 42 M€ pour la campagne 2019/20, Étienne Regost se félicite de ce premier bilan. « Nous sommes largement au rendez-vous, confie-t-il. Notre outil est une réponse aux enjeux actuels du monde agricole en termes de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires notamment. Plus que jamais, demain, les agriculteurs auront besoin du levier génétique. » La force d’Exelience, c’est le circuit-court. « 70 % des volumes approvisionnent des clients localement. Nos trois usines sont implantées près de grands axes routiers : une réelle force logistique pour rester réactif et performant. Pour autant, nous n’oublions pas le circuit long avec l’arrivée de nouveaux clients, coopératives et négoces belges notamment. »

Des primes identiques pour tous les agriculteurs

Exelience regroupe près de 550 agriculteurs multiplicateurs pour 12 500 hectares de contrat et une quinzaine d’espèces travaillées. « Nous avons même une liste d’attente, précise Étienne Regost. Le taux de fidélisation dépasse les 98 % ! Une vraie marque de confiance de leur part. Pour harmoniser également les méthodes de travail au sein des trois usines, une charte des multiplicateurs sera présentée en juin. Les primes vont, elles aussi, être ajustées pour une équité parfaite entre les producteurs, en respectant les directives de la loi Egalim. »

S’ouvrir aussi au grand public

L’équipe d’Exelience n’hésite pas à faire parler de ses activités à l’échelle locale. « L’an passé, nous avons accueilli plus de 55 groupes de visiteurs, de tous horizons : écoles, professionnels, clubs sportifs, banques… Nous sommes très sollicités. Un « tourisme industriel » qui me plait. Ces échanges restent l’occasion de parler de la semence, de faire découvrir la diversité de nos métiers. En évoquant la semence, nous sommes souvent amenés à répondre à de nombreuses questions autour des OGM, des pesticides. Prendre le temps d’y répondre permet de mieux faire comprendre au grand public la réalité du monde agricole. »

(1) Advitam, NatUp, Noriap, Ucac et Semences de France/InVivo

 

En chiffres

  • 5 partenaires : Semences de France/InVivo, Advitam, Natup, Noriap et Ucac
  • 3 sites de production : Val de Scie (76), Vernouillet (28) et Avesnes-lès-Bapaume (62)
  • Capacité de production de 75 000 tonnes dont 55 000 tonnes sur le site d’Avesnes-lès-Bapaume : 69 000 t au total en 2020 dont 45 500 t à Avesnes-lès-Bapaume
  • 3 % des volumes sont en bio
  • Chiffre d’affaires de 42 M€ en 2019/20
  • 15 espèces travaillées
  • 550 agriculteurs multiplicateurs pour 12 500 ha de contrat