Une plateforme de communication pour promouvoir une agriculture innovante est en gestation
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Serait-ce les prémices du lancement d’une campagne de communication commune, portée par l’UIPP, Orama, la FNSEA, et les Jeunes agriculteurs ? La suggestion en a été faite lors du colloque sur l’Innovation en agriculture organisé à Paris le 16 novembre, pour promouvoir une agriculture, à contrepied des clichés passéistes. En tout cas, le constat a été unanime lors de cette journée et relayé en conclusion par Rémi Haquin, président de la Commission environnement d’Orama : « Le plus grand risque pour notre agriculture, c’est de ne plus avoir d’innovations ! ». Le refus du progrès scientifique pourrait acter la fin d’une agriculture française compétitive. A.D.
Ces innovations, aux multiples facettes, qu’elles soient techniques, agronomiques, chimiques, génétiques sont mal perçues par la société civile. Laquelle adhère fortement à cette croyance : « Pour faire mieux, il faut faire moins ». Or l’agriculture est aujourd’hui au cœur de trois défis qui ne peuvent se relever sans le soutien de la science : « défis alimentaire, énergétique et environnemental ». Il y a bien urgence à changer de paradigme et pour y parvenir, de communiquer différemment. Enjeu fondamental souligné par Xavier Beulin, président de la FNSEA. Cette communication doit être non seulement destinée aux consommateurs, mais aussi aux pouvoirs publics.
Pour Jean-Pierre Princen, président de l’UIPP : « Communication et action sont alors indissociables.Nous devons agir prioritairement sur deux dossiers pour protéger notre agriculture. Le premier porte sur le risque de contraindre 175 00 hectares de terre à ne plus produire ». Allusion faite aux mesures de restrictions destinées aux 500 zones de captage d’eau décidées dans le Grenelle de l’environnement. « Si rien n’est fait, ce seront les règlements qui dicteront les pratiques avec, comme au Danemark, la perte de performance. L’innovation a alors toute sa place pour faire évoluer les pratiques dans le bon sens. » Le second levier doit porter sur la perception qu’a le grand public de l’agriculture. « Communiquer sur une agriculture sophistiquée, contrôlée et ne pas laisser transparaître l’inverse ; s’appuyer sur des messages communs, tel sera le rôle de la plateforme que nous comptons lancer et qui est ouverte à tous ».