Vers une grande coopérative du Sud-Est ?
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Si les récents projets de fusions dans la distribution se cantonnent à la moitié nord de la France, le projet entre la CAPL, Céréalis et Terroirs du Sud dans le sud-est pourrait bien rééquilibrer la balance.
Lors de leurs assemblées générales de fin d’année, la CAPL (84) et Cerealis (84) proposeront à leurs adhérents un vote pour acter la fusion entre leurs deux structures.
« Apprenant ce projet, le conseil d’administration de Terroirs du Sud s’est rapproché des dirigeants de la CAPL afin d’évoquer un rapprochement entre nos trois entités », explique Jean-Pierre Bouiron, président de Terroirs du Sud (84). Cette dernière n’en est pas à son coup d’essai en matière de fusion. Fin septembre, son rapprochement avec la coopérative NATURA’PRO a échoué du fait de « l’inadéquation de la posture du directeur de Natura’pro avec les valeurs de Terroirs du sud porté par son conseil d’administration et ses adhérents ainsi que son personnel », justifie le président de Terroirs du Sud. Si la CAPL et Cerealis actent leur fusion en décembre, Terroirs du Sud proposera à ses adhérents de les rejoindre durant le premier semestre 2019.
Une coopérative équilibrée appro-collecte
L’horizon se profile désormais plutôt à trois, « mais nous sommes ouverts à de nouveaux partenaires, si la vision stratégique est partagée », indique le président. Car l’ambition est là : créer une coopérative leader sur le Vaucluse et plus largement sur le quart sud-est, en misant sur la complémentarité des territoires d’activité. « Nous sommes persuadés que l’axe Vallée du Rhône doit servir de fil conducteur au regroupement des coopératives car il y a à la fois de l’intérêt par et pour les voies de communication, mais aussi la complémentarité des ateliers de culture et des outils communs et des exploitations agricoles au profil identique », insiste Jean-Pierre Bouiron. La CAPL s’appuie sur un pôle appro fort, tandis que Terroirs du Sud et Cerealis sont plus tournées vers la collecte. « Nous avons besoin de mutualiser les outils de collecte et limiter les charges, notamment face à la l’érosion de la collecte de blé dur depuis plusieurs années », souligne Jean-Pierre Bouiron. Terroirs du Sud appartient à des réseaux communs aux deux autres coopératives : au sein du silo portuaire de Bollène avec Cerealis et de l’Union TOP SEMENCE avec CAPL pour la production de semences. « Allons-nous réussir à créer une coopérative régionale d’une taille espérée depuis tant d’années ? L’opportunité semble se présenter », avoue, confiant, le président de Terroirs du Sud.