Vivadour (32) a bâti sa propre assurance récolte
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Deux ans de travaux, des centaines d'heures de négociations avec des assureurs, de l'énergie pour résister aux pressions politiques… auront été nécessaires à Vivadour pour mettre sur pied son contrat d'assurance groupe, baptisé Opticlimat. « Aux Etats-Unis, 95 % des surfaces agricoles sont assurées contre les aléas climatiques. En France, à peine 5 %. Les assurances sont coûteuses et peu efficaces, explique d'entrée Franck Clavier, directeur général du groupe Vivadour. Fort de ce constat, notre idée fut simple : massifier un nombre d'hectares important de nos adhérents (50000 ha à ce jour, soit la moitié de la sole du groupe), consulter les assureurs mondiaux avec un cahier des charges visant à améliorer les conditions actuelles et diminuer le coût pour les agriculteurs ». Pari réussi puisque Opticlimat couvre près de 80 productions et propose une franchise de 10 % (contre 25 % pour les contrats classiques) pour un coût unitaire réduit de 5 à 60 % selon les options. « L'enjeu est important. Si d'autres coopératives nous rejoignent, nous pouvons dépasser le million d'hectares, voire plus. Une quinzaine de nos confrères se disent déjà prêts à nous rejoindre ». Une initiative largement développée lors de l'assemblée générale du groupe, le 2 décembre.
Vivadour en chiffres : 475 M€ de chiffre d'affaires pour le groupe, 346, 75 M€ pour la coopérative (71 M€ appro, collecte de 625000 t.