Vivadour crée une direction de la stratégie et du développement coopératif
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Après le départ de son directeur général Franck Clavier en septembre, VIVADOUR a mis en place une direction collégiale où les quatre membres du comité de direction « porte leurs missions et la dimension stratégique de leurs branches », explique le président Jean-Marc Gassiot-Bitalis, lors de l’assemblée générale de la coopérative le 4 décembre à Marciac, dans le Gers. Pour enrichir le fonctionnement du comité de direction, un tout nouveau poste est en recrutement, celui de directeur de la stratégie et du développement coopératif. En tandem avec le président, il organisera le fonctionnement collaboratif entre élus et directeurs métiers. « Nous devons ouvrir Vivadour à de nouvelles ambitions, et les défis à venir sont immenses », souligne le Président
Réajuster le fonctionnement des magasins et silos
La branche productions végétales de la coopérative a connu des changements en profondeur ces dernières années : baisse de la collecte de maïs au profit de cultures comme le soja, réduction de l’usage de produits phytosanitaires et d’engrais, développement du bio. Ce système de production couvre aujourd’hui environ 20 % de la sole collectée par la coopérative. En 2019, le silo de Marciac, d’une capacité de stockage de 10 000 tonnes a été converti, et a été mis à disposition de l’union Agribio. Pour 2020, une dizaine de sites de collecte conventionnels seront transformés en sites bio. La coopérative compte aussi construire dans le Gers deux nouveaux silos dédiés au bio d’ici à 2021. Du côté des magasins d’appro, face à la baisse de la demande, la coopérative a fermé cinq de ses magasins. Ceux restant sont désormais multi-enseignes pour les deux coopératives du groupe, Vivadour et Silos Vicois, ainsi que pour ses deux négoces, Novasol et Aréal.
Investir, si possible collectivement
La coopérative réfléchit au développement d’un outil de trituration de soja, pour répondre à la demande de ses clients en production animale souhaitant une alimentation locale. « L’outil Sojapresse, de Maïsadour et TERRES DU SUD, est aujourd’hui saturé sur la région du sud-ouest, c’est pourquoi nous cherchons à en créer un supplémentaire », explique Jérôme Candau, directeur agro-chaînes végétale, animale et bio chez Vivadour. La décision devrait être actée en début d’année.
« Nous devons réussir à construire collectivement de nouvelles agro-chaînes en céréales dans notre région, car elles méritent mieux que les marchés mondialisés, espère le président Jean-Marc Gassiot-Bitalis. Nous devons rééditer ce qui avait marché avec Océol ((https://reference-appro.com/pour-eviter-la-faillite-abengoa-lache-lusine-de-bioethanol-de-lacq-64/)), en regroupant les coopératives du Sud-Ouest autour de la production de bioéthanol. »
L’exercice 2018/2019 en chiffres
- CA : 452 M€ (+ 3 %)
- CA Agrofournitures : 55 M€
- 380 000 tonnes de céréales collectées ( -25 %), dont 20 000 tonnes en bio
- 4 800 agriculteurs