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Vivescia (51), la démarche d’amélioration continue en station

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Vendredi 1er février, le Gnis organisait une visite de la station de semences de Vivesica, à Rethel. L’objectif, au moment où le secteur semencier voit son activité progresser, montrer comment la productivité du site peut suivre le rythme. Une démarche d’amélioration méthodique a été engagée sur le site il y a quatre ans. Elle donne maintenant tous ses fruits. Le taux de rendement synthétique (1) de la station de Rethel avoisine les 60 %. En 2009, il était de 33 %, et en baisse depuis 2007. Cette baisse d’efficacité s’expliquait en partie par l’élargissement continu du catalogue de la station : « nous proposions initialement 400 références, contre plus de 1600 aujourd’hui ; pour passer de la production d’une référence à une autre, il faut stopper les machines, modifier certains paramètres de production. », explique Fabrice Pierson, responsable de production. En tout, 29 changements de configuration des machines sont possibles. Certains paramètres comme le type de sac ne mettent que 10 minutes à être modifiés, d’autres comme la variété, plus de quatre fois plus longtemps. « En 2009, les machines se trouvaient hors-fonctionnement 150 heures sur 1000 heures de travail ». E.P.

(1) Que l’on peut définir comme la productivité effective des machine par rapport à leur productivité maximale théorique.

C’est sur ces temps de changement que la station a axé son travail. Pendant trois jours, responsables et opérateurs ont pris le temps de chronométrer les tâches de chacun, identifiant les points durs et les périodes d’inactivité de chacun. Les méthodes des équipes du matin et du soir ont été étudiées. Le but était de répartir les tâches en optimisant l’activité de chacun. Objectif atteint et formalisé pour les 29 changements possibles pour passer d’une référence à une autre. Certaines opérations nécessitant 45 minutes sont aujourd’hui effectuées en seulement 25, et ce « grâce à des démarches parfois loin d’être techniques, comme changer d’EPI sans attendre l’arrêt des machines pour les opérateurs inactifs, par exemple », précise Fabrice Pierson.

Aujourd’hui, le taux de rendement synthétique continue d’augmenter, et il pourrait en 2013 être deux fois plus élevé que quatre ans auparavant. Une progression qui permet de répondre à d’avantage de commandes, notamment en période de réapprovisionnement. Mais le gain n’est pas uniquement financier : « les opérateurs terminent les saisons clairement moins fatigués qu’auparavant », soulgine Fabrice Pierson.