Vivescia lance une bourse de semences certifiées entre adhérents
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Pour faciliter les réapprovisionnements en période de semis, Vivescia a lancé une bourse en ligne de semences certifiées pour ses adhérents coopérateurs. La plateforme recense les offres d’agriculteurs avec des stocks, évitant de relancer la production sur de très petits volumes dans ses stations de semences.
Alors que les semis d’orges et de blé ont débuté, Vivescia a cherché à faciliter le réapprovisionnement de ses adhérents en créant une bourse aux semences entre agriculteurs. Le principe est simple : mettre en relation des adhérents en recherche de semences certifiées avec ceux à qui il reste des doses après leurs semis. La plateforme est opérationnelle depuis une quinzaine de jours. « Cela existait déjà, mais se faisait de manière artisanale. L’agriculteur indiquait à son dépôt ses semences en trop, explique Emmanuel Jaillant, directeur semences au sein de Vivescia. Ce système présente plusieurs avantages pour l’adhérent. Vivescia ne reprenant pas les semences non utilisées, cette bourse lui permet d’écouler ses stocks et d’éviter le risque de germination pour l’année suivante. Mais cela constitue aussi un gain de temps, car nous évitons de relancer la fabrication de semences dans nos stations, dont les délais sont plus longs. »
De petits volumes mais générateurs de charges
Les semences achetées en période de réapprovisionnement correspondent à 5 à 10 % des volumes de semences certifiées commercialisées par Vivescia. Des volumes faibles, mais générateurs de coûts pour la coopérative : gestion de nombreuses références sur de petits volumes, nettoyage nécessaire des lignes entre chaque lot. La coopérative devrait donc aussi se retrouver gagnante en fluidifiant les flux de semences avec cette bourse en ligne. « Si les volumes échangés grâce à cette nouvelle bourse aux semences certifiées représentent 10 % des réapprovisionnements habituels, cela serait déjà bien pour cette première année », estime le responsable.
La partie administrative et commerciale assurée par Vivescia
Dans la pratique, un adhérent de la coopérative à qui il reste des semences après les semis peut poster une annonce sur la plateforme. Celle-ci est accessible gratuitement depuis son extranet. Un coopérateur non couvert peut alors chercher parmi les offres celle qui lui convient et être mis en relation avec le vendeur. Ce dernier dispose de 24 h pour accepter la vente. La coopérative se charge de l’avoir et de la facturation. Elle fixe aussi le prix, en fonction de la politique commerciale en cours. Aux agriculteurs ensuite de s’arranger pour la livraison de la commande.
« Chaque lot dispose d’un numéro qui assure la traçabilité des doses jusqu’à l’utilisateur final », indique Emmanuel Jaillant. Seules les offres de semences autogames certifiées achetées auprès de Vivescia dans l’année sont publiées. Vers la fin décembre, les offres pour la campagne d’automne seront retirées et de nouvelles seront publiées à partir de février pour les semis de printemps. La coopérative n’exclut pas d’élargir cette démarche pour d’autres intrants. « Nous attendons de voir si ce système plaît. Pour les semences hybrides, les mécanismes devraient être similaires, mais pour les produits phytosanitaires et les engrais, les règles de commercialisation sont plus compliquées », conclut Emmanuel Jaillant.