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Ynovae, main dans la main avec la Chambre de l’Yonne pour bâtir un conseil stratégique

Le | Cooperatives-negoces

Même si Ynovae a fait le choix de la vente, elle souhaite participer activement à la mise en place du conseil stratégique à l’échelle du département. Le renouvellement, dans les temps, du Certiphyto de ses adhérents est en jeu. D’où l’idée de travailler avec la Chambre d’agriculture de l’Yonne sur la construction de ce conseil. Le dossier est déjà bien avancé, car le temps presse.

Ynovae, main dans la main avec la Chambre de l’Yonne pour bâtir un conseil stratégique
Ynovae, main dans la main avec la Chambre de l’Yonne pour bâtir un conseil stratégique

Jean-Luc Billard, le directeur général d’Ynovae a fait le compte. D’ici à fin 2023, près de 2500 agriculteurs du département de l’Yonne devront avoir reçu un conseil stratégique. « Une étape incontournable pour accéder au renouvellement de leur Certiphyto, précise-t-il. Sans ce document, nous ne pourrons plus leur vendre de produits phytosanitaires. Le temps presse. Il est urgent d’accélérer sur ce dossier pour que les agriculteurs accèdent, dès à présent, au conseil stratégique. »

Un dossier encore méconnu par les adhérents d’Ynovae

Fortes de ce constat, Ynovae et la Chambre d’agriculture de l’Yonne ont décidé de travailler ensemble. « L’enjeu est de miser sur la complémentarité des compétences, de mutualiser pour gagner du temps et éviter de s’éparpiller », explique-t-il. Plusieurs réunions d’échanges ont été organisées, dont la dernière le 7 mars, avec déjà, plusieurs actions planifiées. « Le constat de base est que ce conseil stratégique n’est pas bien compris par les agriculteurs, poursuit Jean-Luc Billard. Ils le voient davantage comme une contrainte que comme un outil pour réduire l’utilisation des produits phytos. Notre rôle est de faire preuve de pédagogie et de les orienter vers les personnes dédiées à ce dossier au sein de la Chambre. »

Conseil individuel ou collectif ?

Parmi les décisions actées, le choix de proposer deux modèles de conseil stratégique : le collectif ou l’individuel. « À charge pour la coopérative d’identifier des groupes de quatre agriculteurs, souhaitant se tourner vers la formule « collective », dont le prix devrait être, environ, moitié moins cher que l’option individuelle. Cette dernière devrait davantage convenir aux exploitants soucieux de conserver la confidentialité de leurs stratégies et de leurs pratiques culturales. Nous devons être en mesure de répondre à toutes les attentes. Nous allons rapidement communiquer en interne sur le contenu, le format et le prix de ces deux modalités. »

À la Chambre, coup d’accélérateur sur les recrutements

Si Ynovae communique sur ce dossier auprès de ses adhérents, pas question en revanche d’assurer les conseils, ayant, comme la plupart des entreprises, opté pour la vente. « Seule la Chambre d’agriculture assurera le conseil stratégique, confie Jean-Luc Billard. Les prestataires privés étant rares dans la région, reste donc un challenge de taille pour la Chambre d’agriculture : recruter le nombre de conseillers suffisant. Pas simple dans un contexte où la thématique « phytos » n’attire pas les jeunes diplômés. Même si l’enjeu de la séparation du conseil et de la vente est de réduire l’usage de ces produits en prônant leurs alternatives, ils restent au cœur du conseil stratégique. En moyenne, nous tablons sur une demi-journée de conseil par exploitation, et une petite journée pour le conseil collectif (ou groupe de quatre). Pour être dans les délais à fin décembre 2023, il devient urgent d’aller vite