Dans le Centre, les bulletins de santé du végétal sont en place depuis septembre
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Poursuite de notre tour de France de la mise en place des missions de biosurveillance du territoire auparavant confiées aux Services de la protection des végétaux. Arrêt cette semaine dans le Centre où l’émission de bulletins de santé du végétal a démarré depuis le mois de septembre.
Dans le Centre, la commande politique de la chambre d’agriculture régionale était claire : pas question que plusieurs réseaux de surveillance se superposent. Du coup, dès le mois d’avril, protection des végétaux, chambres d’agriculture, instituts et organismes stockeurs ont travaillé à la mise en place d’un seul et unique réseau d’observation. Aux commandes : Jean-Marie Blanvillain, de la chambre régionale d’agriculture. « Les premiers bulletins de santé du végétal ont vu le jour début septembre pour le colza et fin septembre pour les céréales, explique-t-il. Devraient suivre ceux dédiés aux céréales de printemps, au tournesol, au maïs, aux cultures légumières puis à la vigne. Même s’il reste encore des points capitaux à éclaircir, dont le financement par exemple, chaque partenaire a désormais un rôle bien défini ». A.G.
Qui fait quoi ?
A charge pour les chambres d’agriculture de constituer et de gérer un réseau d’observateurs. Ces derniers peuvent être des coopératives, des négociants, des lycées agricoles, des agriculteurs, des Ceta, la Fredon, des techniciens d’Arvalis, du Cetiom… Au total, près de 100 points d’observation répartis sur les six départements de la région. Tous ces observateurs doivent suivre le même protocole : celui établi par la protection des végétaux et qui devrait, dans les semaines à venir, être simplifié et réajusté. Dans l’Indre et le Loiret, les formations des observateurs ont démarré : dans les autres départements, cela ne saurait tardé.
Les observations sont réalisées le lundi puis adressées, avant 8 h le mardi matin, au modérateur. Ce dernier compile les données des 6 départements et rédige un seul bulletin. Un modérateur a été désigné par culture : Julien Charbonnaud du Cetiom pour le colza, Yann Flodrops d’Arvalis pour le blé tendre et Michel Bonnefoy d’Arvalis pour le blé dur. Le bulletin est rédigé dans la foulée puis adressé, avant 11 h, aux « pivots départementaux » - principalement des techniciens de chambres d’agriculture - qui se chargent de le diffuser à leur convenance, dans la journée. « Pour l’heure, la diffusion de ces bulletins est gratuite et disponible sur internet, explique Jean-Marie Blanvillain. Mais en 2009, il faudra trancher : qui paiera quoi ? Fixera-t-on un nombre d’observateurs à partir duquel la structure n’aura pas à payer la réception du bulletin ? Mettra-t-on en place un système d’abonnement pour les agriculteurs et pour les OS qui participeront peu ou pas au réseau d’observation ? Le débat est ouvert ».
Que contiennent les bulletins ?
Les bulletins, émis une fois par semaine, font un état des lieux des cultures (avancée des semis…), du stade de la plante, des quantités d’insectes capturés avec un rappel des seuils, de la présence éventuelle de maladies…. Mais jamais de conseils. Michel Machaire, de la chambre d’agriculture de l’Indre, reconnaît qu’ « il est important que tous les agriculteurs reçoivent au minimum ce bulletin. Bien sûr, certains s’en contenteront et pourront décider eux-mêmes des interventions à prévoir. Mais pour d’autres, les bulletins techniques que nous diffusons au sein de nos différentes structures resteront complémentaires et donc, indispensables ».
Quelles améliorations pour 2009 ?
Pour l’heure, les données sont saisies via une grille excel, « devenue obsolète, concède Jean-Marie Blanvillain. Nous allons devoir choisir un nouvel outil : celui d’Arvalis, celui de la chambre d’agriculture d’Eure-et-Loire, un autre ? Nous ne savons pas encore. Bien sûr, nous allons également tenter de raccourcir les délais entre l’observation sur le terrain et la réception du bulletin pour gagner en réactivité ».