Dans le Finistère, de l’ammonitrate à 350 € la tonne
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350 € la tonne d’ammonitrate, équivalent 33 %. Voici le prix auquel des agriculteurs du Finistère ont payé leur engrais alors que dans la filière traditionnelle de vente, le prix de la tonne s’échelonne de 480 à 520 €. Comment ont-ils fait ? « Nous avons rassemblé autour d’une même table des acteurs de tous horizons (agriculteurs, coopératives, fabricants d’engrais…) prêts à changer les règles du jeu, explique Emile Riou, en charge des grandes cultures à la FDSEA. En cette période de crise, tous les maillons de la chaîne sont touchés ». A.G.
« Résultat, poursuit Emile Riou, en un mois, nous avons réussi à monter notre propre circuit d’approvisionnement. 3000 tonnes ont ainsi été négociées à des prix très attractifs. Nous sommes dans une région où les céréales sont capitales pour nourrir le bétail. Les éleveurs ne peuvent plus supporter d’importantes hausses de leurs charges ». Même s’il reconnaît que cette opération reste pour l’heure purement syndicale, il n’exclut pas de la poursuivre, voire de l’étendre à d’autres domaines. « L’idée est bien que les comportements changent : que les industriels réagissent. S’ils ne le font pas, nous agirons. Désormais, nous savons qu’il est possible de faire bouger les choses ». En Loire-Atlantique et dans le Cantal, des initiatives similaires auraient également vu le jour.