Des taches sur les plantes ? Et si la pollution de l’air était en cause
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« Si nous voyions des taches sur nos plantes, nous pensons à des maladies et non à l’ozone », expliquait Edwige Kerboriou, vice-présidente de la chambre d’agriculture de Bretagne et référente air, à l’occasion d’une conférence sur la pollution de l’air le 26 février au Salon de l’agriculture. L’élue insiste, alors que la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires doit intervenir l’année prochaine, sur « le gros effort de conseil à faire auprès des agriculteurs », « car la méconnaissance de ce sujet pourrait entraîner une plus grande utilisation de produits phytosanitaires, ce qui n’est pas la dynamique actuelle ». Elle invite donc les chambres d’agriculture à se rapprocher des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air. « Nous avons besoin d’un appui scientifique pour déployer le conseil auprès des agriculteurs. »
9 % de rendement en moins en 2020
Car la pollution de l’air a un effet sur les rendements. En
2020, ils pourraient être impactés de 9 % », explique Jean-François Castell,
maître de conférence à AgroParisTech. Même s’il présente ces chiffres comme «
des pistes de réflexions plutôt que des résultats », il insiste sur
l’importance de prendre en compte ce phénomène, d’autant plus que les
légumineuses, dont l’inclusion dans les rotations est de plus en plus
préconisée, y sont plus sensibles que les graminées.