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Doux : l’offre franco-saoudienne, mieux placée que l’ukrainienne

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D'un côté, l'offre du volailler ukrainien MHP. De l'autre celle du groupe sarthois LDC (Loué, Maitre Coq), associé à Terrena, Triskalia et au saoudien Al Munajem, actionnaire et client de Doux. Cette proposition à quatre, dévoilée le 29 mars, permettrait de reprendre 920 emplois de Doux et permettrait à 418 autres salariés d'être reclassés. LDC se propose de reprendre le site de produits élaborés de Quimper et d'investir 5 M€ sur le site de Châteaulin pour bâtir une nouvelle usine. L'offre de MHP, déposée le 28 mars, englobe un investissement de 76 M€, la création possible d'une nouvelle usine à Châteaulin, le développement de produits élaborés et la délocalisation en Ukraine de l'activité export de poulets congelés.

Dans les deux cas, l'usine de Chantonnay et le couvoir de l'Oie, basés tous deux en Vendée, seraient fermés. Mais LDC et Terrena, contrairement à MHP, assurent pouvoir réembaucher les 180 salariés de ces sites dans leurs outils les plus proches : tout comme d'ailleurs les contrats avec les éleveurs.

L'État et les Collectivités territoriales soutiendront « tout plan de reprise crédible, susceptible d'apporter des perspectives d'activité pour les salariés et les éleveurs à long terme et de renforcer durablement la filière avicole française ». La Région Bretagne, fortement impliquée dans ce dossier, a annoncé qu'elle était prête à accompagner un projet de reprise de Doux avec un soutien pouvant aller jusqu'à 15 M€.

Les deux offres feront l'objet d'une analyse par le tribunal de commerce de Rennes courant avril. En attendant le verdict, Doux devrait déposer une demande de placement en liquidation judiciaire le 3 avril.