Eclairage - Perspective 2025 en grandes cultures de la Commission : stagnation voire recul des surfaces
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Les prix des grandes cultures devraient stagner dans les années à venir avant de reprendre en 2022, pour se situer pour le blé à 190 €/t en 2025. Une estimation présentée par les services de l'agriculture de la Commission européenne le 2 décembre. Cette orientation moyenne n'exclut pas de brutales poussées de fièvre à l'occasion de reculs occasionnels de production sur des zones importantes. La demande européenne devrait être surtout tirée par l'alimentation animale et de bonnes perspectives à l'exportation, principalement pour les céréales à paille. La sole consacrée aux céréales serait en baisse de 3 %, conjuguée à une faible progression des rendements, notamment en blé.
Les biocarburants ne tireraient plus la croissance, du fait des incertitudes qui pèsent sur les taux d'incorporation au niveau européen et des changements de législations nationales. La part des huiles végétales devrait baisser, au profit des huiles usagées ou des résidus de cultures. La commission estime que les biocarburants représenteront 6,5 % des carburants, soit 15 % de plus qu'actuellement.
La sole en colza et tournesol se maintiendraient cependant grâce à la demande du secteur de l'élevage. Les importations de tourteaux de soja en tireraient également profit. A l'inverse, la direction de l'agriculture mise sur un bond de 40 % des protéagineux, cette culture répondant favorablement aux aides (soutien couplé et l'obligation de surfaces d'intérêt écologique).
La palme de l'incertitude revient cependant au secteur du sucre, qui ne bénéficiera plus des quotas de production en 2017. L'isoglucose pourrait s'installer dans les Etats membres qui ont subi de plein fouet la réduction des surfaces de betteraves. Les cours s'aligneraient à la baisse sur l'international. Les gains de rendements compenseraient à hauteur de 5 % (18 Mt au total) la baisse des cours, laissant un potentiel solde exportable.