Référence agro

Edito - 2012, la distribution en ébullition

Le

Rapprochement acté entre Champagne Céréales et Nouricia ; réflexion entre les coopératives lorraines pour faire émerger un groupe régional incluant, au moins pour la collecte, la Cal, ECM2, Lorca et la coop Dieuze Morhange ; poursuite de l’installation par Axéréal, non sans difficulté, d’un schéma unique pour les 13 000 adhérents d’Epis-Centre et d’Agralys… Trois faits pour cette seule lettre de rentrée, qui s’inscrivent dans le prolongement des très nombreuses fusions ou alliances annoncées ces dernières semaines.

Le mouvement ne fait pas que s’accélérer. Il change aussi de nature, en se prolongeant dans des unions d’approvisionnement. Agri’Hub, Aréa, Union Terres de France, Sicapa, Partenaire Plus (en construction dans le Sud de la France via InVivo) pour les coopératives ; Agridis, Symphonie, D’Clic pour les négoces… L’essentiel du référencement devrait se faire dans les mois à venir via sept à huit structures dont les contours sont tout juste en train de se préciser. Viendra ensuite le temps des mises en cohérence. Vis-à-vis des agriculteurs tout d’abord : de plus en plus éloignés des centres de référencement. La professionnalisation des fonctions commerciales et marketing ne suffira pas à maîtriser la qualité du lien avec le terrain. Mise en cohérence aussi dans la relation avec les fournisseurs. Leur résistance à la pression des centrales s’inscrit dans un jeu commercial somme toute logique. Mais cette pression pourrait ranimer la flamme de la relation directe avec les agriculteurs. En tout cas pour ceux qui n’auront pas assez d’innovations pour faire contre-feu.

Catherine Deger