Edito - Moins 50 % de phytos : objectif maintenu
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Le ministère de l’Alimentation s’est offert un Cahier de la compétitivité de 8 pages dans le Monde du 20 janvier. Le message principal est conforme à l’orientation affichée par Bruno Le Maire : axer son action sur les aspects économiques, des exploitations et des filières, et la satisfaction du consommateur, en quantité et qualité. L’écho très important accordé à l’environnement par son prédécesseur est nettement moins présent. L’alimentation est au cœur de la communication engagée par le ministère, comme le développe dans une interview Pascale Briand, directrice de la DGAL (direction générale de l’alimentation). Concernant le plan Ecophyto 2018, elle précise que, « si nous sommes capables de transmettre les bonnes pratiques des phytosanitaires à l’ensemble du monde agricole, nous pourrons en baisser l’utilisation de 25 % ». Est-ce à dire que l’objectif de 50 % n’est plus à ce jour celui du gouvernement ? En réponse à notre question, Pascale Briand est très claire : « L’objectif du gouvernement n’est pas modifié et mes propos attestent simplement du réalisme des objectifs. C’est en effet un point d’étape très encourageant qui prouve que les sceptiques ont sûrement tort. Si la diffusion des bonnes pratiques est déjà un levier permettant de diminuer de 25 % les usages, cela signifie que l’Etat a eu raison d’être ambitieux et que l’objectif fixé des 50 % si possible en dix ans est réaliste et pourra être tenu ».
Catherine Deger