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Elevage ovin, grand gagnant de la PAC 2010

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La réforme issue du bilan de santé de la Pac a accru considérablement le soutien pour les exploitations spécialisées en ovins et autres herbivores en 2010. En moyenne, le soutien pour ce secteur est en hausse de 6900 euros par exploitation. En face, les grandes cultures sont les grands perdants puisque le montant des aides versées en 2010 en France au titre du premier pilier de la PAC reste stable par rapport à 2009, à environ 8 milliards d’euros après modulation soit 22800 euros en moyenne par exploitation. Du coup, les aides du premier pilier sont en baisse de 4000 euros en moyenne pour les exploitations professionnelles spécialisées en céréales, oléagineux et protéagineux (Cop). M.D.

Néanmoins les montants des paiements uniques et aides liées aux surfaces pour ces exploitations restent parmi les plus élevés (36000 euros par exploitation). Pour les autres grandes cultures, la baisse est de 2200 euros. Les autres gagnants du bilan de santé de la Pac sont les bovins lait (2100 euros en moyenne par exploitation) et les bovins viande (1800 euros), les bovins mixtes s’adjugeant 1300 euros.

Chute des aides couplées

La part des aides couplées à la production tombe de 28 % en 2009 à 13 % en 2010. Le montant des paiements uniques aux agriculteurs passe, avant modulation, de 6,2 à 7,5 milliards d’euros. Cette augmentation provient du découplage total des aides liées aux surfaces, des aides bovines et ovines, ainsi que du découplage partiel de la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (PMTVA). Une partie de la PMTVA reste couplée (75 % de la part européenne et la totalité de la part nationale). De nouveaux soutiens couplés à la production sont créés pour des secteurs en difficulté (productions caprines et ovines, lait en montagne, blé dur en zone traditionnelle, protéagineux). Les nouvelles aides couplées végétales y compris les mesures portant sur la prévention des risques agricoles (assurance récolte) ou sur la promotion de mesures environnementales (agriculture biologique, aide à la diversité des assolements) représentent 321 millions d’euros en 2010.