En Alsace, le premier bulletin de santé du végétal est paru
Le
Poursuite de notre tour de France sur la mise en place des missions de biosurveillance du territoire auparavant confiées aux Services de la protection des végétaux. Arrêt cette semaine en Alsace où le premier bulletin de santé du végétal est paru le mercredi 11 mars.''
« Mercredi 11 mars, les filières grandes cultures et arboriculture ont pu consulter leur premier bulletin de santé du végétal. Devraient suivre ceux dédiés à la vigne, au houblon et aux légumes », explique Alain Weissenberger, de la chambre d’agriculture du Bas-Rhin. En Alsace, tout est allé plutôt vite depuis l’arrêt des avertissements agricoles le 1er janvier dernier. « Les principaux partenaires sont habitués à travailler ensemble, confie-t-il. Depuis quelques années déjà, nous avions mis en place le réseau helminthosporiose du maïs qui regroupait près de 80 parcelles d’observation ». Aujourd’hui, même si le protocole est en place et fonctionne, Alain Weissenberger estime qu’il devra encore être consolidé. D’ici à quelques semaines devrait également voir le jour un comité de relecture. A.G.
Comment cela fonctionne-t-il ?
- Un protocole a été défini pour savoir quoi observer, comment, où et quand. Pour le colza par exemple, près de trente sites servent de plate-forme d’observation, répartis sur la zone d’action de la douzaine de partenaires.
- Pour les grandes cultures par exemple, le réseau de surveillance rassemble les chambres d’agriculture du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, les instituts techniques, la Fredon, les deux coopératives régionales CAC et Comptoir Agricole et plusieurs négoces : Agro 67, Armbruster, Gustave Muller, Lienhart, Walch.
- Pour chaque filière, un ou deux animateurs (des chambres, des instituts ou de la Fredon) synthétisent les informations collectées puis rédigent les bulletins de santé. Une fois rédigés, les bulletins de toutes les filières sont validés par la Chambre régionale d’agriculture puis diffusés à tous les partenaires et mis à disposition, gratuitement sur le site internet de chaque Chambre d’agriculture.
- Les observations ont lieu le lundi, sont collectées le mardi et le bulletin est rédigé au plus tard le mercredi.
Bientôt, un comité de relecture
L’objectif est aussi de créer d’ici à quelques semaines un comité de relecture des bulletins. Le principe est acté : reste à en fixer la périodicité. Le but ? « Etre certain que l’on respecte la bonne ligne éditoriale. Difficile notamment de distinguer la frontière entre conseil et préconisation. Le rôle du bulletin est d’informer, d’alerter sans pour autant aller jusqu’au conseil. Je pense qu’un bilan régulier sera un plus pour consolider le dispositif », commente Alain Weissenberger. Pour aller plus loin que le bulletin de santé et donc, aboutir à un réel conseil agronomique, la chambre va bientôt mettre en place un système d’abonnement payant à des préconisations sur grandes cultures et sur houblon : à l’image de ce que faisait précédemment la protection des végétaux avec ses avertissements agricoles. Des bulletins de ce type existent déjà à la chambre sur la vigne, l’arboriculture et les légumes.