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En PACA, pas de bulletin de santé du végétal avant l’annonce de l’enveloppe budgétaire

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Après la Bourgogne la semaine passée, nous redescendons vers la Provence-Alpes Côte d’Azur où le futur réseau de biosurveillance se met en place. Pourtant, les premiers bulletins de santé du végétal ne devraient pas paraître avant 2010.

« Tant que nous n’aurons pas davantage de visibilité en termes de financement, nous n’irons pas plus loin, explique Didier Bourguignon, sous directeur de la chambre régionale d’agriculture de PACA. En attendant de connaître le montant de l’enveloppe qui nous sera attribué, nous avons bâti un comité de pilotage formel. Nous avons identifié les dix filières concernées par les futurs bulletins : la viticulture, l’arboriculture, les légumes, l’horticulture, les grandes cultures, les plantes à parfum et plantes aromatiques, les olives, les tomates, le riz et l’ananas. Pour chaque filière, nous avons pré-identifié un animateur : essentiellement issu des stations d’expérimentation régionales. Nous tablons sur 2010 pour éditer les « vrais premiers bulletins ». A.G.

« Les premiers échanges entre partenaires montrent plutôt un bon accueil de ce système car de tels réseaux d’observation ont, par le passé, déjà existé : en vigne et en arbo par exemple, reprend Didier Bourguignon. Cela devrait permettre de structurer, voire de consolider une dynamique qui existait dans le passé. Tous sont d’accord pour réussir à mettre au point un système le plus réactif possible entre la date d’observation et celle de réception du bulletin. Il faut à tout prix éviter un outil beaucoup trop bureaucratique pour être pertinent. Outre le financement, d’autres questions restent en suspens comme par exemple, l’exacte étendue de notre action. Nous ne savons par exemple pas encore si nous devrons également réaliser le suivi des maladies émergentes. Nous avons anticipé une éventuelle réponse positive en demandant un budget spécifique pour cette tâche. De plus, nous aimerions pouvoir mesurer l’impact de ces BSV sur les pratiques des agriculteurs. Pour cela, il faudrait aller ausculter leurs cahiers de suivi cultural dans les exploitations dans les mois à venir. Mais cela aussi a un coût ».