Le Contrat de solutions, avec Marianne Sellam, chef de projet
Le | Environnement-agroecologie
Une cinquième édition du Contrat de solutions vient de paraître. Elle comprend 86 fiches, soit dix de plus que la précédente. L’association, qu’ont rejoint trois nouveaux partenaires en 2020, s’investit désormais en région pour mobiliser toutes les parties prenantes autour de ses solutions de protection des cultures alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse. Le point, avec Marianne Sellam, chef de projet pour l’association.
Le Contrat de solutions, lancé en novembre 2017 et structuré sous forme d’association depuis juillet 2019, a publié sa cinquième édition le 24 juillet 2020, avec dix nouvelles fiches. Au total, le Contrat comprend désormais 86 solutions alternatives à l’usage de produits phytosanitaires de synthèse. Des solutions que l’association entend promouvoir sur le terrain.
Déploiement en région
L’association s’est enrichie de trois nouveaux membres au premier semestre 2020 : l’interprofession des céréales, Intercéréales ; l’interprofession des huiles et protéines végétales, Terres Univia ; le syndicat national des acteurs du marché de la prévention et de la protection de l’homme au travail, Synamap. Elle compte désormais 44 partenaires.
Le partenariat national demande à être reproduit au niveau régional. « Nous cherchons, depuis 2020, à expliquer notre projet en région pour convaincre les élus et leurs équipes d’intégrer le Contrat de solutions à leurs stratégies et actions », explique Marianne Sellam, chef de projet Contrat de solutions.
Depuis janvier, l’association s’est focalisée sur quatre régions : le Centre-Val de Loire, la Normandie, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Pays de la Loire. « Notre objectif est d’avoir mobilisé toutes les régions d’ici à fin 2021 », poursuit-elle. Mais les réunions ont quelque peu été freinées par la crise sanitaire. L’association regrette notamment l’annulation du salon Innov-Agri 2020, qui devait se tenir en septembre et sur lequel elle avait prévu d’importantes actions de promotion.
Une démarche complémentaire aux CEPP
« Le Contrat de solutions permet d’impulser l’élaboration de fiches actions CEPP, comme cela a été le cas en matière d’agro-équipement, et offrir ainsi à la distribution agricole la possibilité d’obtenir davantage de Certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques », reprend Marianne Sellam.
À ce jour, un peu moins de la moitié des 86 fiches solutions du Contrat trouvent leur correspondance dans le dispositif CEPP, qui comprend 68 fiches actions. D’autres équivalences sont en cours d’élaboration. Mais les deux dispositifs ne sont pas identiques, ils sont complémentaires.
« Certaines de nos solutions, comme des pratiques agronomiques telles que l’allongement des rotations, le décalage de la date de semis… ont un intérêt démontré et sont à valoriser sur le terrain. Mais les éléments de preuve nécessaires à la validation d’une fiche CEPP sont difficiles à assembler. Comment prouver la mise en œuvre par l’agriculteur ? Enfin, le Contrat de solutions permet, en complément des CEPP, de mettre en avant des démarches collectives à l’échelle des territoires : gestion des déchets, gestion collective du feu bactérien, charte de bon voisinage », conclut la chef de projet.
Dix fiches supplémentaires pour le Contrat de solutions
Fiche 77 : Allonger les rotations et diversifier les assolements pour réduire les IFT
Fiche 78 : Gestion de trois espèces d’adventices (Datura, Ambroisie, Tournesol adventice) en système de culture incluant des cultures plantes sarclées de printemps
Fiche 79 : Culture de souci sous serre pour favoriser la punaise auxiliaire prédatrice Macrolophus en maraîchage
Fiche 80 : Grille de risque vulpins en culture de ray-grass porte-graines
Fiche 81 : Lutte contre la JNO (Jaunisse nanisante de l’orge) de l’orge d’hiver par la tolérance variétale
Fiche 82 : Lutte contre les maladies fongiques de l’orge d’hiver par la résistance des variétés
Fiche 83 : Les variétés de vigne résistantes au mildiou et à l’oïdium
Fiche 84 : Lutter contre l’oïdium en maraîchage et contre la moniliose et la tavelure en arboriculture avec des solutions de biocontrôle notamment l’hydrogénocarbonate de potassium
Fiche 85 : Utilisation de Saccharomyces cerevisae souche LAS02 dans la lutte contre le botrytis en viticulture et maraîchage et les monilioses en arboriculture
Fiche 86 : Lutter contre le mildiou de la vigne à l’aide de phosphonates de biocontrôle