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Les abeilles prises au sérieux par les politiques

Le | Environnement-agroecologie

((/public/./.Remiller_Jacques_s.jpg|Remiller_Jacques.jpg|L))__« La valeur économique générée par les abeilles arrive en 2e position après l’élevage bovin, mais avant le porc, les volailles et les ovins ».__ Frans Jacobs, de l’université de Gand (Belgique) a, une fois de plus, insisté sur l’importance à accorder aux abeilles, lors du colloque « Faisons une fleur aux abeilles » organisé à Paris le 26 janvier par le « Réseau Biodiversité pour les abeilles ». Le député Jacques Remiller, président du groupe fruits et légumes de l’Assemblée nationale a souligné au nom du ministre de l’Agriculture, la nécessité de structurer la filière. Il a rappelé le rapport Saddier « Pour une filière apicole durable » présenté en 2008 préconisant la création d’un institut technique dont le premier conseil d’administration vient de se réunir le 22 janvier. G.P. “'Photo : « Jacques Remiller, député, se félicite de l’évolution de l’étude du problème des abeilles vers des actions partenariales »'” Philippe Lecompte, président du Réseau Biodiversité pour les abeilles, souligne l’évolution vers de plus en plus de rencontres, tables rondes où les participants tentent de trouver des réponses au problème de Mortalité des abeilles et l’implication des politiques. Pour lui, l’ouverture aux exemples étrangers est un signe encourageant dans la manière d’aborder les problèmes. Par exemple, le témoignage lors du colloque de l’anglais Mike Brown sur l’épidémiosurveillance très en avance dans son pays. Le colloque a rappelé les causes de Mortalité des abeilles qui commencent à être cernées, avec un consensus sur les multiples origines : gestion des ruchers par les apiculteurs, génétique, pesticides, météo, parasites et maladies. Un accent particulier a été mis sur la qualité de la nutrition des abeilles. Par exemple, concernant les oléagineux, la recherche a misé sur les variétés riches en huile, sans prendre en compte la qualité nutritive du pollen. Or, elle peut, par exemple, aller du simple au double pour les tournesols. Autres éléments présentés lors du colloque : l’avancée du programme Symbiose avec la mise en place de la trame verte et bleue en Champagne, la prise en compte de la biodiversité dans la gestion des bords de route, l’intérêt davantage porté par les viticulteurs aux jachères apicoles, les avancées en matière de concertation au niveau européen et la réglementation qui en découle. Ces éléments illustrent les propos d’introduction de Jacques Remiller : « l’heure n’est plus aux discours mais aux actions partenariales. »