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Résidus de pesticides dans l'alimentation : un taux européen conforme à 97,1 % en 2014

Le | Environnement-agroecologie

 

Selon le dernier rapport annuel sur les résidus de pesticides de l’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, 97,1 % des échantillons testés en 2014 dans le cadre du programme européen de surveillance des pesticides dans les aliments se révèlent conformes aux LMR.

53,6 % sont exempts de résidus quantifiables et 43,4 % contiennent des résidus se situant dans les limites de concentration permises. Le taux global reste donc constant par rapport aux années précédentes : 97,4 % en 2013 et 97,1 % en 2012.

82 649 échantillons analysés

Au total, 82 649 échantillons ont été analysés par 28 États membres de l’UE, l’Islande et la Norvège, pour y contrôler la présence de 778 pesticides et métabolites différents.

Le taux de non-conformité des aliments importés est quatre fois plus élevé que celui des aliments originaires de l’UE : 6,5 % contre 1,6 %. Aucun résidu quantifiable n’a été identifié dans 91,8 % des échantillons d’aliments pour bébés, et 98,8 % des produits biologiques étaient soit exempts de résidus ou contenaient des résidus dans les limites autorisées.

L’Efsa, qui a exploité les données du rapport, conclut qu’il est peu probable que la présence de résidus de pesticides dans les aliments en 2014 ait un effet à long terme (risque chronique) ou à court terme (risque aigu) sur la santé des consommateurs.

Améliorer encore la surveillance

Dans son rapport, l’Efsa a formulé un certain nombre de propositions dans le but de renforcer l’efficacité de la surveillance des pesticides dans l’UE. Celles-ci incluent notamment :

- Étendre la portée du programme de surveillance à des produits alimentaires tels que les petits fruits, les baies et le thé, fréquemment identifiés comme contenant des résidus ;

- Réduire l’analyse sur les produits d’origine animale et déplacer l’accent sur la surveillance des aliments pour animaux, par exemple le soja, le colza ou encore l’orge ;

- Inclure une analyse obligatoire sur le glyphosate dans les cultures mentionnées ci-dessus ;

- Inclure le miel dans le « panier » des échantillons afin d’améliorer notre compréhension de l’exposition des abeilles et obtenir ainsi des informations qui permettront d’étayer la révision éventuelle des limites autorisées de résidus dans le miel ;

- Améliorer la communication des changements apportés aux niveaux de résidus autorisés aux opérateurs qui importent des aliments depuis l’extérieur de l’UE.