Espèces invasives, l’Anses appelle à la vigilance
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Avec le réchauffement climatique, la globalisation des échanges et les évolutions des pratiques culturales et des modes de vie, de plus en plus de nouvelles maladies et nouveaux parasites nuisibles arrivent sur notre territoire. Les risques sanitaires pour les végétaux augmentent. « Les émergences préoccupantes ont doublé, prévient Roger Genet, directeur général de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Elles étaient au nombre de trois jusqu’à l’an passé : Xylella Fastidiosa, le nématode du pin et la maladie du dragon jaune sur agrumes. Et depuis 2019, trois autres sont arrivées : le virus ToBRFV de la tomate, la mouche des fruits Bactrocera dorsalis et la maladie de Panama sur bananes. »
L’Agence vient de publier deux nouveaux avis sur des émergents, l’un sur le nématode du pin, l’autre sur le capricorne des agrumes.
Réagir au plus vite !
Ces émergences préoccupent, en France comme à l’international. Les Nations Unies ont déclaré l’année 2020, année internationale de la santé des végétaux. À l’Anses, la veille est permanente. « L’objectif est d’éradiquer au plus vite ces espèces invasives pour éviter qu’elles ne se propagent et portent atteinte à nos récoltes, notre biodiversité et notre santé », explique Roger Genet. Pour ce faire, l’Agence mobilise son expertise scientifique et ses laboratoires dédiés : elle prévient les pouvoirs publics et toutes les parties prenantes des arrivées potentielles de menaces émergentes, propose des méthodes de diagnostics et des mesures de gestion pour les foyers d’introduction. L’Anses multiplie par ailleurs ses partenariats sur le sujet, au niveau français, européen et international.