… et cafouillage du ministre de l’Agriculture
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« Si jamais la crise devait se poursuivre, il faudrait prendre des dispositions pour limiter les exportations et garantir le niveau de stocks », déclarait le ministre de l’Agriculture sur Canal+ mardi 11 au matin. Avant, toutefois, deux heures plus tard, de se rétracter et d’assurer qu’il n’était « pas question de limiter les exportations ». Ce « cafouillage » du ministre est cependant révélateur de la tension existante sur le marché international du blé où le prix de cette céréale a doublé en neuf mois. « Il n’y a pas de problème d’approvisionnement du marché du blé ni en France ni en Europe », renchérissait Philippe Pinta, le président d’Orama, le même jour, lors de la conférence de presse pour la présentation du prochain Sommet du végétal. Et FranceAgriMer de rappeler le lendemain que « la France n’est aujourd’hui en aucun cas dans une situation de pénurie. Elle terminera la campagne avec un stock certes limité mais suffisant pour faire la jonction avec la nouvelle récolte ». A.G.
Pour Philippe Pinta, « des stocks physiques plus importants doivent être constitués et « un « plan silos » doit être lancé en France pour disposer de capacités de stockage nécessaires ». Les productions animales font aussi partie des préoccupations d’Orama. Une concertation est en cours avec les filières et les fabricants d’aliments pour trouver un moyen de « lisser les fluctuations erratiques du marché », au travers d’une contractualisation.
Enfin, Philippe Pinta rappelle que le Gouvernement, dans la perspective du G20, travaille à une meilleure régulation à terme des produits agricoles.