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Export céréales : la France profite du coup de mou de la Russie

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Si la Russie est omniprésente à l'export depuis le début de la campagne, avec déjà 40 Mt de céréales exportées, le rythme ralentit un peu. « Au 14 mai, 89 % des blés, orges et maïs russes étaient déjà exportés », précise Marc Zribi, chef de l'unité grains et sucres de FranceAgrimer. Ce qui laisse, enfin, un peu de place pour les volumes européens et français en cette fin de campagne. La parité euro/dollar renforce la concurrence de nos blés. Les prévisions de l'organisme tablent, pour la fin de la campagne, sur un volume exporté de blé français de 17,5 Mt : 9,1 Mt vers l'Union européenne et 8,4 Mt vers les pays tiers, dont 7,1 Mt déjà expédiées au 14 mai. « Des chiffres en hausse par rapport aux prévisions du mois précédent, mais bien en-deçà des volumes de 20 Mt atteints en 2015/16, souligne-t-il. Une déception au regard de la qualité engrangée lors de la récolte 2017. Mais avec des concurrents à l'export, Russie et Ukraine notamment qui affichent des blés de qualité de plus en plus notables, nous ne pouvons qu'encourager les producteurs et collecteurs français à poursuivre leurs investissements pour asseoir la qualité de leur production. » Pour la première fois, les niveaux d'exportation vers l'UE sont supérieurs à ceux des pays tiers avec une demande soutenue de la Belgique, des Pays-Bas, de l'Italie et de l'Espagne. Quant aux stocks encore présents chez les OS et les agriculteurs, les échos divergent. « Les stocks de fin de campagne sont estimés à 2,5 Mt pour le blé tendre », indique Marc Zribi. Soit des volumes conformes aux années précédentes (0,1 Mt de moins que l'an passé).