Export de la viande française : priorité à la promotion de nos savoir-faire
Le
Le 29 juillet, Matthias Fekl, secrétaire d'État au Commerce Extérieur (photo), a réuni les acteurs des filières viande pour identifier les priorités à donner à l'exportation, afin de peaufiner la feuille de route. Il a aussi fait le point avec les ambassadeurs de plus d'une dizaine de pays. Pour dynamiser les ventes à l'international, la stratégie adoptée est une approche ciblée, pays par pays, construite à la carte avec les opérateurs français. La Chine, l'Iran, l'Amérique du nord, le Maghreb font partie des marchés à conquérir. « Les blocages, en dehors des zones sous embargo, ressortent parfois liés, dans certains pays, à des motifs peu clairs ou administratifs, parfois à de la mauvaise foi », explique Matthias Fekl.
Pour conquérir ces régions, la clé d'entrée est l'expertise des filières et la qualité de la viande française. « La french touch », a-t-il souligné. Pas question pour le secrétaire d'État d'entrer avec un prix bas mais bien de valoriser les savoir faire. Pour y parvenir, Matthias Fekl, a annoncé le déblocage de 10 M€ pour la promotion. Elle s'appuiera sur deux outils, co-construits avec le ministre de l'Agriculture : le label origine viande française et la plateforme France export qui sera installée en septembre.
Les filières ont aussi acté des difficultés pour pénétrer certains marchés, avec une offre qui doit évoluer. « La prise de conscience est unanime et ne date pas d'aujourd'hui, a rappelé Matthias Fekl. Sans l'international, la crise ne pourra être surmontée. » La France a obtenu en avril la levée de l'embargo ESB établi par le Vietnam et la Chine. « Nous avons une carte forte avec notre statut de pays à risque négligeable vis-à-vis de l'ESB attribué le 28 mai par l'Organisation mondiale de la santé animale. »
Une réunion est prévue en septembre avec tous les opérateurs des filières. Quant au cas particulier de la Grèce, Mathias Fekl a annoncé l'instauration d'un crédit garantie export par la Coface.