Export : tout reste à faire selon France AgriMer
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« Nous ne partons pas avec le même constat que l'an passé et pourtant, le marché est loin d'être acquis », a déclaré Olivia Le Lamer, chef de l'unité grandes cultures chez France AgriMer, à l'occasion du conseil spécialisé céréales du 13 septembre. Malgré une qualité et des volumes au rendez-vous, contrairement à l'an passé, la concurrence internationale s'annonce particulièrement relevée. La récolte russe, évaluée à 81 Mt dont 30 Mt destinées à l'export, va probablement plomber les cours dans la durée.
Des estimations encore précoces
France AgriMer chiffre sa première estimation des volumes de blé tendre exportés à 18,1 Mt, dont 7,8 Mt vers l'Union européenne et 10,2 Mt vers les pays-tiers. Un chiffre en recul par rapport aux campagnes précédentes, à l'exception de la récolte 2016. « Il est encore difficile d'estimer le comportement de certains fabricants d'aliments du bétail, estime Olivia Le Lamer. Les exportations vers pays tiers dépendront, elles, de la compétitivité du prix français. » L'experte conseille de prendre ces estimations avec beaucoup de précaution vu que la campagne débute tout juste. Au 11 septembre, 1,36 Mt ont été exportées vers les pays tiers dont 993 000 tonnes vers l'Algérie. En blé dur, la collecte, évaluée à 1,96 Mt, est la plus haute depuis la campagne 2012/2013.
Concurrence moindre des orges australiennes
Au 11 septembre, 338 000 tonnes d'orges étaient embarquées vers les pays tiers, principalement vers l'Arabie Saoudite (191 kt). France AgriMer fait l'hypothèse d'un export vers pays tiers de 3,5 Mt sur la campagne. « La récolte australienne s'annonce moins importante que prévue, ce qui devrait amener à un retour à la normale et offrir des opportunités aux origines concurrentes de ce pays, dont la France », considère Olivia Le Lamer. Cette prévision, assez élevée, devrait amener à un stock final de report de 1,049 Mt.