Exportation de l’agroalimentaire, de nombreux dispositifs pour aider les entreprises
Le
À l’occasion des Journées Export Agro 2024, plusieurs programmes accompagnant les TPE et PME dans l’exportation de produits agroalimentaires ont été présentés, notamment « Osez l’Export » et les appels à projet d’exportation collaborative.
Le 28 mars, lors d’un webinaire organisé dans le cadre des journées Export Agro 2024, Martin Deruaz, chef du bureau exportations et partenariats internationaux au ministère de l’Agriculture, a présenté le plan Osez l’export. Lancé en août 2023 par Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, ce plan vise à augmenter le nombre d’entreprises françaises présentes à l’export, tous secteurs confondus. Au nombre de 150 000 pour le moment, le gouvernement espère qu’elles seront 200 000 en 2030. Le plan Osez l’export, doté d’une enveloppe de 125 000 €, s’appuie sur trois axes : investir dans l’humain et les territoires, faire gagner la France à l’export et préparer l’avenir. « Osez l’export » devrait donner un nouvel élan à l’action de la Team France Export (TFE), instance créée en 2018 et qui regroupe tous les opérateurs qui soutiennent les entreprises françaises à l’export (Régions, CCI, Business France et Bpifrance).
Le ministère investit 7,5 M€ pour encourager l’exportation de l’agroalimentaire
« En plus de ce plan, le ministère de l’Agriculture soutient depuis plusieurs années le secteur agroalimentaire pour l’exportation. L’enveloppe, de 7,5 M€, permet de soutenir l’exportation des agroéquipements, de l’alimentaire et des vins et spiritueux, précise Martin Deruaz. Il y a un volet BtoB avec Business France, qui vise à financer des opérations du programme France Export, proposées aux entreprises du secteur : les pavillons France sur des salons à l’international, l’invitation d’acheteurs en France, la production d’études. Pour le volet BtoC, avec Sopexa, a été créé un programme d’action orienté consommateurs, pour faire rayonner la marque France, à la fois en physique et en digital. »
Un soutien à l’exportation collaborative
Pour compléter ces dispositifs, un soutien spécifique à l’exportation collaborative a été créé. Il s’agit, pour les TPE et PME, qui représentent respectivement 75 % et 23 % des entreprises de l’agroalimentaire, de se structurer dans la durée pour développer des actions communes, construire une culture commune à l’exportation, mutualiser des ressources humaines et financières, prospecter ensemble, proposer une offre groupée plus attractive pour les acheteurs internationaux. De 2019 à 2021, cet accompagnement se faisait par deux dispositifs distincts, un national dépendant du plan de relance, et un régional.
13 projets ont bénéficié de 1,2 M€ en deux ans
Depuis 2022, le dispositif a évolué. Il est désormais adossé au Dispositif national d’aide à l’investissement immatériel pour les entreprises agroalimentaires, Dinaii. Il passe par un appel à projet national, avec une enveloppe de 600 000 € par an. Si le jury est national, l’instruction des dossiers se fait au niveau régional, avec des correspondants dans les Draaf. Sur une centaine d’entreprises ayant déposé un dossier, 13 projets ont été retenus en 2022 et 2023. Vitagora, en Bourgogne-France-Comté, le Club Export de la Réunion, le Grand marché de Provence… Ces groupements de sociétés représentent la pluralité des acteurs de la chaîne agroalimentaire à l’échelle locale. « L’objectif de ce coup de pouce est d’engager un effet d’amorce, de levier, mais pas de financer les groupements dans la durée », précise Martin Deruaz. L’objectif du programme est aussi d’oser aller vers de nouveaux marchés, d’être créatifs, et de ne pas forcément viser les grands marchés prioritaires des programmes d’exportation alimentaires de la France.