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Franc succès pour Nature Capitale

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Pari tenu pour les Jeunes Agriculteurs. Plusieurs milliers de visiteurs ont déambulé les 23 et 24 mai, sous un soleil radieux, sur la plus belle avenue du monde transformée à l’occasion de l’opération « Nature Capitale », en dédale de plantations, d’arbres et d’animaux illustrant la diversité des productions agricoles et forestières françaises. Même Nicolas Sarkozy et son épouse ont effectué une visite surprise à la ferme géante installée par les jeunes agriculteurs sur les Champs-Elysées. « Il s’agissait de rétablir un lien avec le citoyen sur ce qu’est notre métier et sur ce que celui-ci veut vraiment », a expliqué, William Villeneuve, président des Jeunes Agriculteurs. « Nous sommes de tout cœur avec vous car nous sommes tous des agriculteurs », lui a répondu Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture. Venu en famille, Jean-Louis Borloo, ministre en charge de l’Écologie, n’a fait aucune déclaration.

Vingt ans après « La Grande Moisson » qui avait permis une récolte de blé sur la plus grande avenue parisienne, le but de « Nature Capitale », était de valoriser les terroirs de France mais aussi, pour les 600 jeunes agriculteurs participants, de rencontrer le grand public et le sensibiliser sur l’avenir de la filière. Selon Gad Weil, son organisateur, le budget de l’événement s’est élevé à 4,2 millions d’euros financé aux deux/tiers par les entreprises partenaires. Les 8 000 parcelles de la manifestation parisienne ont été transférées sur un terrain de la commune de Dammarie-les-Lys, dans la banlieue sud de Paris, où elles seront entretenues, ont promis les organisateurs.

Ce n’était pas la plante la plus facile à reconnaître avec sa tige couverte de poils raides et ses fleurs violettes groupées en inflorescences. « Non ce n’est pas du chardon, mais de la phacélie », commente Jocelyn Lenoir, agriculteur à Thoiré-sur-Dinan dans la Sarthe avant d’expliquer le rôle des engrais verts et des couverts végétaux en interculture. Venu avec « enthousiasme » dans la capitale, il est ravi de pouvoir échanger avec les parisiens. « Ce que nous faisons tous les jours pour une agriculture plus durable n’est pas assez connu des citadins, poursuit-il. Nous ne sommes pas des pollueurs. Malgré nos contraintes économiques, nous essayons de répondre à la demande de la société en produisant tout en respectant l’environnement ».