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FranceAgriMer alourdit le stock de report du blé tendre et maintient celui du maïs

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Lors de son conseil spécialisé des céréales du 10 décembre, FranceAgriMer a alourdi le stock de fin de campagne 2014/15 du blé tendre de 250 000 tonnes à 4,55 Mt. Pourtant, les exportations vers les pays tiers se passent mieux que prévu il y a encore un mois. L'Egypte continue en effet d'acheter français. Début décembre, la France gardait sa position de deuxième fournisseur  de l'organisme étatique égyptien (GASC) avec un volume exporté de 840 000 t derrière la Roumanie, 1 Mt. Les ports français ont également expédié en novembre et début décembre du blé fourrager vers des destinations inhabituelles : la Thaïlande (40 000 t), la Corée du Sud (95 000 t) et les Etats-Unis (45 000 tonnes). En revanche, les exportations vers l'Algérie, le premier débouché français pays tiers, continuaient de décevoir à 1,3 Mt (- 41 %). « La France est désormais concurrencée sur ce marché par l'Allemagne et la Pologne », a révélé Olivia Le Lamer, chef de l'unité grandes cultures de FranceAgriMer.

L'organisme public a révisé à la baisse de 200 000 t les utilisations du blé tendre par les fabricants d'aliments du bétail, les estimant désormais en fin de campagne à 4,6 Mt. « Le blé tendre pâtit du regain de compétitivité prix du maïs », a expliqué Olivia Le Lamer.

Pour l'orge, la bonne nouvelle vient du dynamisme de l'export pays tiers. La Chine restait début décembre notre plus gros acheteur avec 1,1 Mt devant le Maroc et l'Algérie (200 000 t pour chaque pays). FranceAgriMer a également confirmé le bon niveau des exportations vers l'Union européenne (3,38 Mt) et celui des utilisations par les fabricants d'aliments du bétail (1 Mt). Au final, l'organisme public a, en un mois, allégé de 109 000 t le stock de report de l'orge à 1,311 Mt.

En dépit de la revalorisation (+ 200 000 t) des prévisions d'utilisation par les fabricants d'aliments du bétail, FranceAgriMer maintient un stock de fin de campagne de maïs-grain, proche de 4,1 Mt. Un chiffre qui intègre une production nationale de 17,3 Mt que l'AGPM et de nombreux analystes jugent sous évalué.