FranceAgrimer confiant sur l’export de blé tendre si les grèves s’arrêtent
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En revoyant à 12,4 Mt (+200 000 t) ses estimations d’export de blé tendre français pour les pays tiers, FranceAgrimer propose une prévision « retenue et plutôt conservatrice », estime Marc Zribi, chef de l’unité grains de FranceAgriMer, lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil spécialisé grandes cultures, le 15 janvier. L’organisme est plutôt confiant et explique cette hausse par la compétitivité des céréales françaises ainsi que par une concurrence moins rude en provenance de l’Argentine, de l’Ukraine et de la Russie sur la seconde partie de campagne. Toutefois, les membres du conseil redoutent que les grèves et mouvements sociaux ne s’éternisent, comme l’indiquaient le groupe Soufflet et Sénalia vendredi 10 janvier.
Aucun bateau chargé depuis décembre
En plus de la mobilisation dans le fret ferroviaire, du 14 au 16 janvier, les ports maritimes de Dunkerque, Rouen, Nantes Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Fos-sur-mer et du Havre ont mené l’opération « port mort ». « Les bateaux ne sont plus chargés. Le risque c’est qu’ils aillent se faire charger ailleurs, en Europe du Nord, sans les blés français, regrette Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé grandes cultures. L’accès aux panamax est aussi réduit, notamment sur le port de la Pallice, avec la grève des remorqueurs. Pour l’instant, aucun contrat n’a été annulé, mais les exportateurs sont inquiets. »
2M€ de surcoût pour les coopératives
Le marché intérieur se trouve lui aussi perturbé. « Depuis le 10 janvier, des usines de fabrication d’aliments sont à l’arrêt chez plusieurs industriels, en Bretagne, chez Sanders par exemple, faute d’approvisionnement », explique Benoît Piètrement. Au total, depuis début décembre, la Coopération agricole estime que 300 trains ont été annulés pour les coopératives françaises et que le report du train vers des camions a engendré un surcoût compris « entre 2 et 2,5 M€ ».