FranceAgriMer revoit à la baisse ses prévisions d’exportation de blé tendre
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Concernant les exportations de blé tendre, « l'objectif s'éloigne », déclare Rémi Haquin, mercredi 14 février à l'issue du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer qu'il préside. FranceAgrimer a revu à la baisse ses estimations à destination des pays tiers de 300 000 tonnes pour atteindre 9 Mt, ainsi que vers l'espace intra-communautaire, de 150 000 tonnes. « L'export vers les pays tiers est dynamique, mais ne devrait pas permettre d'atteindre les objectifs de début de campagne », confirme Marc Zribi, chef de l'unité grains et sucre. Le manque de compétitivité des grains français s'explique surtout par l'évolution de la parité euro/dollar. Entre juin 2017 et aujourd'hui, l'euro est passé de 1,11 à 1,24 dollar. Au 9 février, 4,43 Mt de blé ont été embarquées, dont 2,46 Mt à destination de l'Algérie. « Sur l'Algérie, la France est challengée, notamment avec le retour de l'Argentine », explique Rémi Haquin.
L'Indonésie, premier importateur mondial de blé
Si l'Afrique du Nord reste un gros importateur de céréales, l'Egypte a, sur cette campagne, perdu sa place de premier importateur mondial de blé au profit de l'Indonésie. En cause : la baisse pressentie des achats du secteur privé égyptien, couplé à la hausse des importations de l'Indonésie, qui devraient atteindre près de 12,5 Mt de blé sur 2017/2018, contre 10,2 Mt sur la précédente campagne. Entre changements des habitudes alimentaires et hausse de la population, l'archipel asiatique devrait conserver cette tendance pour les prochaines années. « Le secteur de la meunerie indonésien est en forte expansion et le gouvernement a pris des mesures pour limiter l'importation de farine. L'Indonésie risque donc d'augmenter ses importations de grains aux dépens de la farine pour écraser sur place », commente Marc Zribi.