Fret SNCF : « Destination 2012 », un rapport de plus ?
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Un rapport de plus, ou la véritable intention de donner toute sa place au fret, et non la priorité au transport des voyageurs ? Le plan « Destination 2012 », adopté par le Conseil d’administration de la SNCF le 25 juin, vise un développement de l’entreprise à partir de son activité fret. Les objectifs sont ambitieux : augmenter de 50 % le chiffre d’affaires de la SNCF pour atteindre en cinq ans 36 milliards d’euros. Mais comment renverser la vapeur, lorsque le fret a perdu en cinq ans 20 % de son activité en France, alors qu’il progressait d’autant en Allemagne ?
Certes, tout concoure à miser sur ce mode de transport, théoriquement gagnant à tous les coups sur un plan écologique et économique. La clé de la réussite résiderait dans la mise en place d’un fret « à grande vitesse ». L’an prochain, la SNCF et La Poste lanceront sur ce principe un service commun de fret postal, qui pourrait constituer la trame d’un réseau de gares LGV fret. La politique de reprise dans le transport et la logistique reste à l’ordre du jour, avec une ambition européenne et multimodale. Reste que les pondéreux, au premier rang desquels les céréales et les engrais, continuent de naviguer parfois à l’aveugle sur le réseau national. Les basiques seront-ils au rendez-vous, comme par exemple la capacité à relier les silos aux aux voies principales. Sur le principe d’une prise en charge par les opérateurs de proxiité, économiques et collectivités territoriales, une amorce de réponse s’était engagée. Mais sans que les moyens soient au rendez-vous. C.D.