Gel, sécheresse : craintes et dégâts se précisent
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Cette semaine encore, le thermomètre est descendu sous zéro dans de nombreuses régions. En viticulture et en arboriculture, cette baisse des températures a accentué les dégâts déjà constatés la semaine précédente. Sur vigne, les dégâts peuvent atteindre de 30 à 100 % selon les parcelles et les vignobles. Un impact d'autant plus préjudiciable que les cultures avaient jusqu'à deux semaines d'avance : le Bordelais, le Val de Loire, la Champagne, la Bourgogne, Paca et le Languedoc Roussillon sont particulièrement touchés. Pour les cultures oléoprotéagineuses, Terres Inovia souligne que « le gel aura un impact limité si la pluie revient. Le colza ayant, par exemple, d'excellentes capacités de compensation ». Idem pour les cultures de printemps déjà implantées (pois, pois chiche, féverole, tournesol, soja, lentille, lupin…) A condition, là encore, que la pluie arrive rapidement et de façon significative. Le déficit pluviométrique s'accentue, renforçant les craintes pour les perspectives de la récolte 2017. « Il ne s'agit pas d'être alarmistes mais factuels et réalistes », indique la FNSEA dans un communiqué diffusé le 25 avril. Car pour la fédération, « il y a des solutions pour protéger techniquement et économiquement les activités agricoles. Assurances, stockage de l'eau, épargne de précaution… ». Elle souligne cependant que « c'est maintenant qu'il faut enclencher le dispositif des calamités agricoles pour soutenir les exploitations durement touchées par le gel. » Les services de l'Etat se disent « pleinement mobilisés pour évaluer les dégâts et accompagner les producteurs ».