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GIE CRC : 6 nouveaux membres malgré une collecte 2016 difficile

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Le groupement d'intérêt économique « Culture raisonnée et contrôlée » (GIE CRC) a dressé un bilan plutôt positif de son évolution lors de son assemblée générale le mercredi 30 novembre à Paris. Le groupement compte désormais 80 membres dont 26 organismes stockeurs, 39 meuniers et 15 distributeurs. 1551 agriculteurs étaient engagés dans la démarche lors de la campagne 2015/2016, soit une progression de 11 % en un an. Près de 42 200 hectares (+ 14 %) servent à la production de blé CRC. Malgré cette belle progression, la filière a été impactée par les conditions climatiques catastrophiques de l'année, ce qui explique un recul de la collecte de 22,7 % pour atteindre 209 963 tonnes. Les adhérents restent optimistes et cette campagne n'empêche pas l'arrivée de six structures au sein du réseau. Les négociants Saboc (37) et  SCPA (49), filiales de la CAPL (49), ainsi que la coopérative La Dauphinoise (38) entrent dans la démarche pour la prochaine campagne. La minoterie Degrange (73) rejoint le collège des transformateurs, tout comme les sites de Dienville (10) et de Corbeil Essonne (93) du groupe Soufflet, dont trois moulins sont déjà membres du GIE. Enfin, le groupe « Les mousquetaires » s'engage au travers de son pôle agroalimentaire,  les Agro-mousquetaires, et de sa branche logistique « ITM alimentaire international ».

Une démarche tri-partite pour la Dauphinoise

La Dauphinoise prévoit dans un premier temps de produire 1500 tonnes de blé à destination de la filière CRC. Il s'agit d'une démarche tri-partite engageant la coopérative, la minoterie Degrange ainsi que le groupe Les Mousquetaires. « Ce sont ces derniers qui vont conditionner la production en fonction de leurs besoins, mais on imagine amener la production à 4000 ou 5000 tonnes d'ici à quelques années », estime Philippe Lefebvre, en charge de la collecte au sein de la coopérative.

Toujours évoluer

« La vie du GIE n'est pas figée et se doit d'évoluer », insiste Etienne Henriot, président du GIE (photo). Le GIE étudie la possibilité d'étendre la démarche à d'autres filières, qu'il s'agisse de céréales intervenant dans le cœur de métier des membres ou d'autres productions végétales plus atypiques. Un comité scientifique comprenant six à huit membres devrait voir le jour afin d'alimenter la réflexion du conseil d'administration sur les orientations du GIE. Le groupe souhaite construire une charte RSE pour l'ensemble de la filière, afin d'assurer la durabilité de cette production aussi bien sur le plan technique que sociétal.