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Lait, les Civam confirment que les systèmes herbagers sont un levier de croissance économique

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Les systèmes herbagers, pilier du développement économique de la filière lait dans le Grand Ouest ? C’est l’hypothèse abordée par l’Observatoire technico-économique du Réseau des Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (Civam), sur la période 2008-2017. Ce travail, publié le 2 octobre 2019, se fonde sur les données du Rica, Réseau d’information agricole, Grand Ouest. Il fait état de fermes laitières de plus en plus grandes et produisant davantage, sans forcément améliorer leurs résultats économiques. « Cette dynamique augmente les risques techniques, financiers et humains », notent les spécialistes du Réseau Civam, avec un revenu disponible moyen par actif susceptible de varier de 16 000 € d’une année sur l’autre.

Meilleure santé économique

Dans ce paysage, les systèmes herbagers tirent leur épingle du jeu, dégageant « autant, si ce n’est plus de revenu, font vivre plus de monde sur les fermes et préservent l’environnement ». Une ferme herbagère dégage en moyenne 24 920 € de revenu disponible par actif, soit 7000 € de plus que la moyenne (+39 %), malgré 85 000 litres de lait vendu en moins. Autre indicateur positif : ces systèmes présentent cinq actifs agricoles en plus pour 10 km². Ces résultats sont « encore plus intéressants » pour les fermes herbagères en agriculture biologique.

Des atouts aussi pour l’environnement

Comment expliquer ces écarts ? Le Réseau Civam donne plusieurs pistes : un système herbager consomme deux fois moins de concentrés pour nourrir les animaux, soit 55 € de coût alimentaire en moins aux 1000 L. Les économies poussent aussi dans les prairies, avec 76 % d’économie d’engrais, 74 % d’économie de phytos et 210 € de coût de mécanisation en moins. L’usage moindre de pesticides et d’engrais est également porteur de bénéfices environnementaux, souligne enfin le Réseau Civam.