Grenelle 2 : l’économie modère l’ambition environnementale
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L’Assemblée nationale a adopté le 11 mai par 314 voix contre 213, le projet de loi Grenelle 2 « boîte à outils » pour atteindre les objectifs environnementaux fixés par le Grenelle de l’environnement.
L’UMP et le Nouveau Centre ont soutenu ce texte tandis que l’opposition dans son ensemble a voté contre. Sur le fond, le texte a donné lieu à plusieurs controverses. Les mesures concernant les éoliennes ont été sévèrement critiquées par certains représentants du secteur et par des associations écologistes qui jugent qu’elles risquent de freiner le développement de cette énergie renouvelable. L’encadrement de l’utilisation des pesticides a également donné lieu à de vifs échanges dans l’hémicycle entre les députés socialistes et le gouvernement. Le PS a tenté, en vain, de s’opposer à une disposition prévoyant d’assujettir la restriction ou le retrait d’un pesticide à l’évaluation de ses effets socio-économiques, et non plus seulement sanitaires ou environnementaux. Interrogé à l’issu du vote sur le thème de l’agriculture, le député UMP Serge Poignant, rapporteur du projet de loi a tenu à rappeler que : « Notre objectif est de travailler avec les agriculteurs et qu’on arrête de les montrer du doigt. Nous avons acté dans le Grenelle 2 ce que nous avions déjà décidé dans le Grenelle 1, il n’y a pas de recul. Pour autant si un produit doit être retiré, et dans la mesure où il est inscrit au niveau européen, nous devons en mesurer l’impact socio-économique, afin d’éviter toute distorsion de concurrence entre notre agriculture et celle des autres pays européens. »
Anne Delettre