Grenelle et CTPS - Le point pour les plantes protéagineuses

En lien avec le Grenelle de l’Environnement, les règles d’inscription des variétés vont devoir évoluer pour sélectionner des génétiques moins gourmandes en intrants. Chaque filière s’y prépare. Nous l’avons vu avec les betteraves et les céréales à paille (cf nos lettres du 12 et du 26 juillet). Le point cette semaine sur la section protéagineuse pour laquelle les pistes de réflexion devraient être validées à l’automne.

« Notre section se réunira en novembre. Aucune décision n’est donc pour l’heure arrêtée, mais les pistes de réflexion sont nombreuses, confie Jean-Michel Retailleau, secrétaire technique de la section des plantes protéagineuses au sein du Geves. Il faut les étudier une à une et valider celles qui nous semblent les plus pertinentes. La sensibilité aux maladies, anthracnose et aphanomyces en tête, font partie des essais qui devraient être mis en place. Détecter des variétés plus résistantes permettrait en effet de limiter les traitements fongicides ». Autre évolution possible : la création d’essais avec zéro intrant. Ce fut déjà le cas cette année pour la féverole de printemps. Reste à dépouiller les résultats. « Coté désherbage, le choix de variétés couvrant davantage le sol, permettrait d’ « étouffer » les mauvaises herbes et donc, de limiter les traitements, poursuit-il. Mais les variétés présentant une végétation abondante restent une cible de choix pour les parasites et les maladies. Il faut donc trouver le juste équilibre ». Anne Gilet

Parmi la liste des idées pour faire évoluer les critères d’évaluation des variétés protéagineuses figure également le choix de variétés hypernodulantes et donc, très couvrantes. Un critère très recherché pour les pois fourragers notamment. « Quelles que soient les options choisies, les variétés devront rester productives, souligne Jean-Michel Retailleau. Car il ne faut pas perdre de vue que le rendement final reste pour l’heure le critère de choix numéro 1 d’une variété de protéagineux ».