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Grenelle et CTPS - Les critères d’inscription des variétés vont évoluer

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En visant une réduction de moitié des quantités de phytosanitaires utilisées d’ici à 2018, si possible, et plus globalement, de l’ensemble des intrants (fertilisation et eau), le Grenelle de l’Environnement interpelle fortement les sélectionneurs. Car il s’agit de proposer à l’inscription des variétés, plus rustiques, capables de répondre à ces attentes. Pour repérer les plus « aptes », il est impératif de définir de nouveaux critères de sélection. Ce travail, le CTPS (comité technique permanent de la sélection) l’a engagé en novembre dernier en demandant très officiellement aux 14 sections (1) de faire le point sur les pratiques actuelles et d’identifier les voies d’amélioration possibles.

« Une première réunion a eu lieu le 25 mai, explique Christian Leclerc, secrétaire général du CTPS. L’occasion de montrer que pour de nombreuses filières, la réflexion avait débuté dès 2007, avant même la mise en place du Grenelle. Les attentes sociétales évoluent, les pratiques culturales sont de plus en plus variées, les modes de production également : conventionnel, raisonné, intégré, bio… La sélection doit s’adapter et proposer un catalogue établi sur la base de critères permettant d’identifier des variétés adaptées à ces évolutions ». Anne Gilet

Photo : Pour Christian Leclerc, secrétaire général du CTPS, la sélection doit proposer un catalogue établi sur la base de critères permettant d’identifier des variétés adaptées aux évolutions de la société.

Prochaine étape : chaque section devra préciser un calendrier afin que les nouvelles règles d’inscription entrent en jeu. Mais, pour Christian Leclerc, « rien ne presse. L’idée est de bien faire et non de faire vite à tout prix. Alors que certaines actions pourront être mises en place à court terme, d’autres nécessiteront un appui technique et scientifique plus poussé et donc, davantage de temps ». Pour le secrétaire général du CTPS, il est important de ne pas définir de règles susceptibles de provoquer une rupture dans l’approvisionnement de nouvelles variétés. « Nous évoluons dans un système communautaire et à ce titre, nous devons prendre garde à ne pas créer nos propres barrières face à la concurrence ».

Dans notre prochaine lettre : le cas de la betterave. Les autres espèces suivront.

(1) Betterave et chicorée, céréales à paille, colza et autres crucifères, lin et chanvre, maïs et sorgho, plantes fourragères et à gazon, protéagineux, pomme de terre, tournesol et soja, vigne, potagères, arbres fruitiers, plantes ornementales et arbres forestiers.