Après l’incident du pont de Sully, « Réussir à faire passer toutes les péniches sur la Seine cet été sera impossible », Laurent Vittoz, Valfrance
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Le 31 janvier, le pont de Sully, l’un des édifices les plus anciens de la Seine, a été endommagé par un bateau-mouche. Depuis, la circulation sur la Seine a été très fortement restreinte. « Désormais, chaque dimanche soir nous est communiqué un planning pour la semaine, avec des créneaux de passage de 1h30 par jour, explique Laurent Vittoz, directeur général de Valfrance, interrogé par Référence agro. Aujourd’hui, c’est encore suffisant, mais la moisson va arriver, nous allons devoir vider nos silos, et l’activité va s’accélérer. Faire passer les péniches de tous les opérateurs, agricoles ou non, en 1h30, sera dès lors impossible. »
Alors que le monde agricole était relativement satisfait des compromis trouvés avec la préfecture en ce qui concerne la circulation sur la Seine lors des Jeux olympiques, ce nouvel incident relance les incertitudes et les inquiétudes. « La circulation sur la Seine dépend des services de l’État et de la préfecture, avec qui nous sommes en discussion, indique Laurent Vittoz. Mais l’architecture et les ponts dépendent de la mairie, qui ne nous donne aucune information sur les délais de réparation. »
Selon Intercéréales, 800 000 tonnes de céréales circulent sur la Seine entre fin juin et mi-septembre, dont 150 000 tonnes pour Valfrance.